Bouffées de chaleur : les graines de lin inutiles

08 juin 2011

Efficaces ou pas efficaces ? Sujet d’importance s’il en est, l’impact d’une consommation régulière de graines de lin sur la fréquence des bouffées de chaleur est discuté depuis des années. Dans une étude présentée à l’occasion du congrès de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) à Chicago (Etats-Unis), une équipe américaine tranche la question : « les graines de lin sont inefficaces », affirment-ils chiffres à l’appui.

Dans le cadre d’une étude de phase 3, randomisée et contre placebo, le Pr Sandhya Pruthi et ses collègues (Mayo Clinic, à Rochester), ont suivi 178 femmes ménopausées. Toutes souffraient de bouffées de chaleur. La condition d’inclusion étant de rapporter au moins 28 accès de bouffées par semaine, soit quatre par jour. Parmi ces femmes, 91 présentaient des antécédents de cancer du sein.

Au cours des six semaines d’étude, les participantes ont été divisées en deux groupes. Une partie (88) devait consommer chaque jour un « cocktail » composé de 410 mg de lignanes – une substance présente en quantités importantes dans la graine de lin – et de fibres. Les autres (90) ont pris seulement les fibres, ajoutées à des grains de… placebo !

Pas mieux qu’un placebo

« Les résultats nous ont vraiment surpris », a expliqué Sandhya Pruthi, qui a finalement observé très peu de différences entre ses deux groupes. Dans l’un comme l’autre en effet, une femme sur trois a constaté une diminution de 50% de ses bouffées de chaleur. Toutes ont également rapporté des effets indésirables au niveau intestinal, en raison notamment des quantités de fibres consommées.

A l’échelle mondiale, « les graines de lin se vendent très bien contre les bouffées de chaleur », enchaine l’auteur. « il faut bien noter qu’elles ne donnent pas davantage de résultats que le placebo ». Voilà qui ne peut pas marcher à tous les coups. En 2007, une étude présentée à l’ASCO avait déjà rapporté de bons résultats contre le cancer de la prostate. Un dernier point : si vous avez malgré tout recours à ce genre de produits – qui n’ont évidemment pas le statut de médicament – informez-en toujours votre médecin traitant.

  • Source : de notre envoyé spécial au 47ème congrès de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO), Chicago, 3-7 juin 2011

Destination Santé
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