Bouillotes, chaufferettes… l’application de chaud à l’origine de dermites
24 octobre 2019
Kaspars Grinvalds/shutterstock.com
Les chaufferettes et autres bouillotes destinées à réchauffer nos pieds et nos mains en hiver ne sont pas sans risque. Des dermatologues mettent en garde contre une exposition prolongée et directe à des sources de chaleur supérieures à 40°.
Alors que le froid s’installe doucement en France métropolitaine, les habitudes vestimentaires s’adaptent. Parmi les astuces pour se réchauffer, en particulier les mains et les pieds, les chaufferettes à enfiler dans les poches ou les chaussures avant de sortir ont la cote depuis quelques années. Le soir, ce sont les bouillotes qui réchauffent nos pieds glacés. Mais ces dispositifs de confort ne s’avèrent pas tout à fait inoffensifs.
En effet, comme le décrivent les Drs Erwan Turquier et Emmanuel Mahé, dermatologues à l’hôpital Victor Dupouy (Argenteuil), plusieurs cas ont récemment attiré l’attention des médecins. Les symptômes ? « Un érythème en maille, suivi d’une pigmentation brunâtre correspondant au réseau vasculaire ». La cause donc ? « Une exposition prolongée directe avec une source de chaleur de plus de 40° », comme une bouillote ou des chaufferettes de poche. D’où son nom, la « dermite des chaufferettes ».
Les appareils électroniques aussi
Cette manifestation cutanée et vasculaire était déjà connue en lien avec des expositions à des feux de cheminée, à des bouillotes ou des patchs analgésiques. Les chaufferettes individuelles sont maintenant une cause supplémentaire. Mais elles ne sont pas les seules. Désormais, des cas comme celui d’un garçon de 11 ans présentant une dermatose réticulée de la cuisse droite ne sont plus si rares. L’enquête révèle « l’utilisation quotidienne d’un ordinateur portable pendant plusieurs heures posé sur les cuisses ». Le coupable est donc… la batterie.
Si ces manifestations ne présentent a priori pas de caractère de gravité, il est recommandé d’interrompre l’application de la source de chaleur. Ou en tout cas de la limiter à 30 minutes à chaque fois. Ainsi, la dermite disparaît spontanément. Et ce même si elle peut persister plusieurs mois, voire laisser des séquelles pigmentaires en cas d’application prolongée.
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Source : Pédiatrie Pratique n°310, septembre 2019
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet