Boxe : surveillez la tête !
03 avril 2012
Les coups reçus lors d’un combat de boxe peuvent provoquer des traumatismes crâniens sévères, et aux conséquences parfois irréversibles. Une paraplégie ou une hémiplégie, ou encore des troubles graves de la vue. Pour réduire le risque de commotion cérébrale notamment, l’Académie nationale de médecine renouvelle ses recommandations en matière de prévention.
Comme pour toute discipline sportive, la pratique de la boxe doit être soumise à l’obtention préalable d’un certificat médical. Celui-ci doit stipuler que le pratiquant ne présente aucune « contre-indication pour obtenir une licence de boxe amateur ou professionnelle ».
Les combats de compétition ne sont pas seuls, susceptibles d’ être le théâtre d’accidents. «Une surveillance attentive des séances d’entraînement, parfois plus dures qu’un véritable combat, » est important, rappelle l’Académie. D’autant que dans ces circonstances, « les boxeurs ne bénéficient pas des mesures de précaution prises en compétition ».
Un suivi médical des sportifs
L’Académie suggère également « la mise au point de tests cognitifs standardisés et allégés, permettant d’apprécier après match, de petits troubles tels qu’une amnésie transitoire, une céphalée ou une désorientation temporo-spatiale ». Il s’agit de dépister précocement toute atteinte cérébrale due à un coup, ou même à un knock-out (KO).
En cas de KO précisément, les boxeurs doivent respecter une phase de récupération de 28 jours pleins. Et dans tous les cas, cette phase de repos codifiée doit durer 5 jours pleins entre deux matches, à l’exception des périodes de compétitions internationales.
Enfin, l’utilisation de l’imagerie médicale doit être développée, toujours pour dépister au plus tôt, toute commotion. Après un KO ou une suspicion de lésion cérébrale notamment, le boxeur devrait avoir accès à un examen par Imagerie par Résonance magnétique (IRM).