BPCO : la cuisine chinoise mise en cause ?

20 février 2009

Ce sont les techniques culinaires, et non la façon d’accommoder les plats, qui sont concernées.

Selon une toute nouvelle étude sur plus de 20 000 Chinois, plus du tiers des patients souffrant de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) n’ont jamais fumé ! En cause, la pollution intérieure…

Les fumées issues de la combustion du charbon ou du bois dans les cuisines, sont particulièrement dénoncées. Le Pr Pixin Ran, de l’hôpital universitaire de Guangzhou, a travaillé à partir d’une cohorte de Chinois – fumeurs et non-fumeurs -atteints de BPCO. Tous ont rempli un questionnaire détaillé concernant leurs habitudes tabagiques, et leurs antécédents – personnels et familiaux – de troubles respiratoires. Ils ont également été interrogés sur leur mode de vie, notamment sur leur éventuelle exposition à la fumée quelle qu’en soit l’origine.

Résulta, s les BPCO sans relation avec le tabagisme ont représenté plus du tiers des cas (38,6%) observés. Pour Pixin Ran, « l’exposition à certaines fumées domestiques représente un facteur de risque prépondérant chez les non-fumeurs. Le tabagisme passif aussi est incriminé, à égalité avec une ventilation défectueuse de la cuisine. Nos résultats peuvent probablement s’appliquer à d’autres pays en développement comme l’Inde ou le Népal, qui connaissent les mêmes problèmes de pollution intérieure ».

  • Source : Société européenne de Pneumologie, 19 février 2009

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