Cancer du sein : la participation au dépistage organisé continue de baisser en France

07 mai 2025

Le taux de participation au Programme national de dépistage organisé du cancer du sein (PNDOCS) est estimé à 44 % en 2024, poursuivant une tendance à la baisse par rapport aux années précédentes, selon les dernières données de Santé publique France.

70 %. C’est le taux participation recommandé au Programme national de dépistage organisé du cancer du sein par les instances européennes pour réduire efficacement la mortalité liée à cette maladie.

Mais les derniers chiffres publiés par Santé publique France sont bien loin du compte… Et s’inscrivent même à la baisse. En 2024, le taux de participation est estimé à 44 %, contre 46,3 % pour la période 2023-2024 et 46,7 % pour 2022-2023.

Des disparités régionales marquées

L’analyse des données 2024 révèle d’importantes disparités territoriales. Comparativement à 2022, certaines régions enregistrent :

  • un recul important (3 à 5 points) en Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Centre-Val de Loire et à La Réunion ;
  • une baisse modérée (1 à 2 points) en Bourgogne-Franche-Comté, Normandie et Pays de la Loire ;
  • une stabilité en Occitanie, Hauts-de-France, Grand Est, Bretagne, Auvergne-Rhône-Alpes et Martinique ;
  • une hausse significative (4 à 5 points) en Nouvelle-Aquitaine et en Corse.

La faute au Covid ?

Alors comment expliquer cette baisse continue ? Santé publique France avance une explication surprenante : « depuis 2020 et l’épidémie de Covid-19, des perturbations sont observées dans l’envoi des invitations et dans la participation. A partir du 1er janvier 2024, l’envoi des invitations est réalisé par l’Assurance maladie. Pour cette année, les données relatives au nombre de femmes invitées ne sont pas disponibles à date, l’Assurance maladie n’étant pas en mesure de les fournir pour l’instant ».

Notons également qu’environ 10 % des femmes de la population cible ont recours à un dépistage hors programme. Cette pratique, bien que contribuant à la détection précoce du cancer du sein, n’entre donc pas dans le cadre du suivi de la performance du PNDOCS.

Un enjeu de santé publique majeur

Rappelons qu’avec environ 61 000 nouveaux cas et 12 000 décès estimés en 2023, le cancer du sein demeure la première cause de cancers et de décès par cancer chez les femmes en France. Face à ce constat, les autorités sanitaires proposent depuis 2004 à toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans “sans risque élevé” un dépistage gratuit tous les deux ans, comprenant un examen clinique, une mammographie bilatérale et une seconde lecture des clichés normaux par un expert.

  • Source : Santé publique France

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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