











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » Branle-bas de combat contre la « grippe mexicaine »
Aucune restriction n’a été décidée pour toute autre destination. En revanche si vous prévoyez un déplacement dans une zone à risque, soyez vigilant sur le plan de l’hygiène, seul moyen de faire barrage aux maladies infectieuses comme la grippe.
Trois gestes élémentaires éloignent en effet la menace : le lavage des mains à l’eau et au savon (ou avec des solutés hydro-alcooliques) plusieurs fois par jour, l’utilisation de mouchoirs jetables à usage unique et bien sûr le port du masque dit « chirurgical ». Ils sont en vente dans les pharmacies.
Conformez-vous aussi aux recommandations sanitaires des autorités locales et si nécessaire, n’hésitez pas à prendre contact avec le poste diplomatique français. Ces conseils sont disponibles sur le site internet du ministère des Affaires Etrangères (www.diplomatie.gouv.fr, rubrique « conseils aux voyageurs »).
A ce stade, il faut dire que l’arsenal thérapeutique est limité pour lutter contre la maladie. « Le vaccin saisonnier anti-grippe n’a aucune utilité contre la grippe porcine » nous explique Bruno Lina, le directeur du Centre national de Référence de la Grippe à Lyon. « La souche A/H1N1 du virus grippal mexicain a trop muté, elle n’a plus rien en commun avec la souche A/H1N1 présente dans le vaccin saisonnier ». Seul l’antiviral tamiflu aurait prouvé son efficacité. Un antiviral dont la France dispose d’ailleurs du plus important stock stratégique au monde, proportionnellement à sa population.
En revanche, les vaccins prépandémiques récemment mis au point contre le virus de la grippe aviaire H5N1 ne seront pas en mesure de contrer la progression du virus porcin. « Pour le principe, c’est déjà trop tard » nous confie en effet le laboratoire britannique GSK. « Notre pré-vaccin Prepandrix est spécifique à la grippe aviaire ».
Un virus mutant instable
Alors que les regards étaient tous tournés vers le virus H5N1 et son éventuelle mutation en virus pandémique, la menace semble aujourd’hui venir du virus porcin H1N1. Résultat, aucun vaccin ni pré-vaccin n’est pour l’instant disponible. « Pour cela, il nous faudrait la souche exacte du virus grippal porcin. Or c’est à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) d’isoler cette souche et de la livrer aux industriels pharmaceutiques Nous n’avons toujours pas été sollicités » poursuit GSK.
En fait le problème qui se pose est complexe. La souche grippale porcine est en effet un virus mutant inconnu jusque-là. Il faudrait donc, dans un premier temps que le virus se stabilise avant toute production vaccinale. C’est justement pour cette raison que l’OMS n’a toujours pas adressé d’appel d’offre aux laboratoires pharmaceutiques.
Source : ministère de la Santé et des Sports, ministère des Affaires étrangères et européennes, DGS, GSK, Groupes régionaux d’Observation de la Grippe (GROG), OMS, interview du Pr Bruno Lina, directeur du Centre national de Référence de la Grippe à Lyon. 28 avril 2009
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