Bronchiolite : quand faut-il se rendre aux urgences ?

23 décembre 2016

Depuis plusieurs semaines déjà l’épidémie de bronchiolite s’est installée en France. Associée depuis peu aux épidémies précoces de grippe et de gastroentérite, les services de soins hospitaliers sont surchargés. Afin de ne pas empirer cette situation, sachez reconnaître les cas dans lesquels il est impératif de se rendre aux urgences.

La bronchiolite est une maladie respiratoire très fréquente chez les nourrissons. Due le plus souvent à un virus appelé Virus Respiratoire Syncitial (VRS) qui touche les petites bronches, elle débute par un simple rhume, puis la toux est plus fréquente et la respiration peut devenir sifflante. Dans la majorité des cas, cette infection respiratoire guérit spontanément au bout de 5 à 10 jours, mais la toux peut persister pendant 2 à 4 semaines.

En général, le traitement dit symptomatique suffit. Il faut :

  • désobstruer le nez avec du sérum physiologique fréquemment ;
  • fractionner l’alimentation ;
  • lutter contre la fièvre (découvrir l’enfant, hydrater, donner du paracétamol) ;
  • continuer à le coucher sur le dos à plat ;
  • ne jamais fumer près de lui.

Les vraies urgences

« Si l’enfant est gêné pour respirer ou s’il a des difficultés pour manger ou téter, le médecin traitant doit être consulté », rappelle le Dr Bénédicte Vrignaud, Responsable Urgences Pédiatriques au CHU de Nantes. Le recours aux urgences pédiatriques est toutefois préférable en cas de :

  • nourrisson de moins de 6 semaines, ou né prématurément ;
  • nourrisson ayant une maladie cardiaque ou respiratoire identifiée ;
  • gêne respiratoire importante ;
  • mauvaise prise alimentaire (si l’enfant boit moins de la moitié de ses repas ou vomissements systématiques).

Quoi qu’il en soit, vous pouvez toujours appeler le centre 15 afin qu’un médecin évalue la situation et vous indique comment réagir.

Prévenir l’infection

Très contagieux, ce virus se transmet facilement par la salive et les éternuements. Chaque hiver se sont plus de 30% des nourrissons qui sont touchés. Pour diminuer le risque de contamination, il suffit de respecter quelques précautions simples :

  • Lavez-vous systématiquement les mains à l’eau et au savon avant de vous occuper du nourrisson ;
  • N’embrassez jamais un nourrisson si vous êtes enrhumé ;
  • N’échangez pas biberons, tétines, doudous entre enfants ;
  • Evitez autant que possible aux bébés la fréquentation des lieux publics ;
  • Aérez la maison régulièrement et maintenez la température à 19°C.
  • Source : CHU de Nantes, 23 décembre 2016

  • Ecrit par : Dominique Salomon

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