Bronchiolite : la kinésithérapie respiratoire désormais déconseillée
14 novembre 2019
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Du nouveau sur le front de la lutte contre la bronchiolite. La Haute Autorité de Santé (HAS) vient de mettre à jour ses recommandations – vieilles de 19 ans – dans la prise en charge de cette infection chez les moins de 12 mois. Ainsi déconseille-t-elle désormais l’usage de la kinésithérapie respiratoire.
Une toux, une respiration rapide et sifflante. Chaque hiver, la bronchiolite aiguë concerne environ 480 000 nourrissons. Si cette infection virale est souvent bénigne, les deux premiers jours nécessitent une attention accrue auprès du tout-petit. En effet, 2 à 3% des nourrissons de moins de 1 an nécessitent une hospitalisation.
Quelle place pour la kinésithérapie ?
Pour aider Bébé à respirer, la kinésithérapie respiratoire a longtemps été une solution de choix. En fait, cette technique devait permettre à l’enfant d’évacuer les sécrétions qui le gênent pour respirer.
Mais pour la HAS qui vient de mettre à jour ses recommandations de prise en charge, « les techniques de kinésithérapie respiratoire traditionnelles comme le clapping ou la vibration par exemple sont contre-indiquées ». Selon elle en effet, « le niveau de preuve sur la kinésithérapie respiratoire de désencombrement bronchique pour les nourrissons ayant une forme modérée de bronchiolite », n’est pas assez élevé. C’est pourquoi, cette pratique est désormais déconseillée pour « les nouveaux nés et les nourrissons âgés de moins de 12 mois ayant une première bronchiolite aiguë ». Les traitements médicamenteux – bronchodilatateurs, l’adrénaline ou l’antibiothérapie systématique ne sont pas davantage conseillés. En fait, seul le lavage de nez avec du sérum physiologique et une surveillance d’éventuels signes d’aggravation trouvent grâce aux yeux de la HAS.
A noter : ces nouvelles recommandations « ne concernent pas les enfants de plus de 12 mois et les épisodes récurrents de gêne respiratoire sifflante », précise la HAS.