Bronzage artificiel et cancer de la peau : les moins de 25 ans plus exposés

05 octobre 2012

Au grand dam des « marchands de soleil », nombre d’études ont déjà démontré la responsabilité essentielle du bronzage artificiel dans la survenue de cancers de la peau. Et particulièrement dans l’apparition des mélanomes. La dernière livraison du British Medical Journal (BMJ) pour sa part, nous apporte les résultats d’une méta-analyse américaine qui met en avant leur implication directe dans l’apparition de carcinomes. Le risque est considéré d’autant plus important qu’il y a eu exposition au rayonnement solaire – naturel ou artificiel – avant l’âge de 25 ans.

Selon des chercheurs de l’Université de Californie à San Francisco, « le bronzage artificiel cause chaque année aux Etats-Unis, plus de 17 000 carcinomes », une forme de cancer de la peau liée à l’exposition aux UV. Et donc par définition, évitable.

Les équipes du Pr Linos Eleni ont analysé les résultats de 12 études portant sur 9 328 cas de carcinome. Ainsi, le fait d’utiliser un banc de bronzage a-t-il été associé à un risque plus élevé de carcinome spinocellulaire (+ 67%) ou basocellulaire (+ 29%). Ces deux formes de carcinomes, posent un véritable problème de santé publique dans la mesure où elles représentent 90% des cancers de la peau.

Avant 25 ans…

Les auteurs ont également noté qu’une exposition avant 25 ans, augmente significativement les risques de carcinome. « Le début de vie apparaitrait alors comme une période critique quant à l’exposition aux ultra-violets » suggèrent-ils.

Rappelons qu’en mai dernier, les rédacteurs du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) avaient révélé qu’au cours des 30 prochaines années, « entre 566 et 2 288 décès sont attendus si les expositions des Français aux cabines UV ne changent pas . Soit entre 18 et 77 morts par an ».

  • Source : BMJ, 2 octobre 2012

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