Le cancer, à l’origine d’un stress post-traumatique

30 novembre 2017

Les patients ayant survécu à un cancer doivent faire l’objet d’une surveillance minutieuse. Et pas seulement concernant le risque de récidive. Selon un travail malaisien, un cinquième des patients atteints de cancer présentent un stress post-traumatique plusieurs mois après le diagnostic, et certains en souffrent toujours des années plus tard… même après la guérison.

Le stress post-traumatique est surtout connu chez les victimes d’un accident, d’un attentat ou encore d’une catastrophe naturelle. Mais il peut également survenir chez des patients atteints d’un cancer.

Des chercheurs de l’Université nationale de Malaisie se sont intéressés à 469 adultes atteints de différentes formes de cancers. Ils ont ainsi observé que 6 mois après le diagnostic, plus de 20% des patients souffraient d’un stress post-traumatique. Autre élément, un tiers présentaient des symptômes persistants quatre ans plus tard.

Demander de l’aide

Pour le Dr Caryn Mei Hsien Chian, principal auteur de ce travail, cela peut s’expliquer par le fait que de nombreux survivants du cancer « vivent dans la crainte que leur maladie ne réapparaisse. La moindre douleur ou fatigue les inquiète. » Selon elle, « nombre d’entre eux pensent qu’ils doivent adopter une mentalité de guerrier et rester positifs pour avoir une meilleure chance de maîtriser leur cancer. Mais il n’y a pas de mal à demander de l’aide pour gérer les bouleversements après un cancer. » 

La chercheuse appelle en outre à la mise en place de « services d’évaluation psychologique et de soutien pour les patients atteints de cancer à un stade initial. Mais aussi pour les suivre de façon continue. »

  • Source : Cancer, 20 novembre 2017

  • Ecrit par : Vincent roche – Edité par : Dominique Salomon

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