Cancer : accouchement prématuré, plus fréquent chez les survivantes

14 avril 2017

Tomber enceinte après un cancer n’est pas évident. Les traitements comme la chimiothérapie ont un impact sur la fertilité. Toutefois, une étude américaine montre que de nombreuses survivantes ont donné naissance à un enfant. Leur travail a également permis d’observer une augmentation du risque d’accouchement prématuré chez ces femmes.

Une équipe du UNC Lineberger Comprehensive Cancer Center (Caroline du Nord) a passé en revue les données de patientes diagnostiquées pour un cancer entre 15 et 39 ans, de 2000 à 2013 dans l’Etat du sud est des Etats-Unis. Ils ont notamment relevé un maximum d’informations concernant les 2 500 enfants nés de ces femmes.

Résultat, « parmi ces femmes, 13% ont donné naissance à un enfant prématuré (né avant 37 semaines d’aménorrhée) », indiquent les auteurs. Tandis que seulement 9% des femmes n’ayant pas souffert d’un cancer ont accouché avant terme.

Un risque dépendant de la chimiothérapie ?

Dans le détail, les femmes ayant eu un cancer du sein ou un lymphome non-hodgkinien avaient deux fois plus de risque de donner naissance à leur enfant prématurément. Comparé aux femmes n’ayant pas été malades. Pour les patientes ayant subi un cancer gynécologique, le risque s’est avéré trois fois supérieur.

Une question reste toutefois en suspens. « Le risque dépend-il du type de traitement par chimiothérapie administré ? » s’interrogent les scientifiques. Une voie de recherche pour approfondir ces observations.

  • Source : UNC Lineberger Comprehensive Cancer Center, 23 mars 2017

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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