Cancer : après le confinement, place au dépistage

07 juillet 2020

Le confinement a marqué les esprits, et le Covid-19 n’est pas encore derrière nous. La prudence est censée se maintenir pour limiter la propagation de ce coronavirus. Et les Français se disent aujourd’hui plus enclins à prendre soin d’eux-mêmes. L’occasion de sensibiliser la population aux risques de cancers.

Le confinement a laissé des traces. Notre rapport à la santé et donc à la vulnérabilité a entre autres été remué. Plusieurs d’entre nous ont pris conscience des effets d’un virus. Nous avons peut-être pris peur pour nous et nos proches. Mais à quel point ce contexte anxiogène a-t-il aussi un impact positif sur le rapport des Français à leur propre santé ?

Pour répondre à cette question, l’INCa a mené l’enquête auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 volontaires*. Deux messages en ressortent : « 76 % d’entre eux feront plus attention à leur santé suite à la crise liée au Covid-19 » et « ils sont 54 % à déclarer manquer d’information sur les autres pathologies », détaille l’INCa.

Participez au dépistage des cancers

Pour répondre à ce besoin de sensibilisation, l’INCa annonce donc le déploiement de 3 dispositifs de prévention axés sur le cancer du sein, le cancer colorectal et le cancer de la peau :

Le dépistage des cancers du sein et du cancer colorectal recommandé tous les 2 ans, de 50 à 74 ans. L’INCa va envoyer un courrier invitant tous les Français concernés à participer à ces programmes. Les personnes ayant déjà reçu leur invitation peuvent effectuer les tests : le test de dépistage du cancer colorectal est délivré par le médecin généraliste et la mammographie est effectuée par un radiologue pour le dépistage du cancer du sein**.

Enfin, deux campagnes de sensibilisation sont organisées par l’INCa : la première « du 22 juin au 23 août et du 14 septembre au 14 novembre sur Facebook et les réseaux sociaux [de l’INCa] ». Et la seconde « en continue du 22 juin à fin janvier 2021, sur 550 écrans répartis dans 226 maisons de santé sur l’ensemble du territoire » ;

La protection contre la nocivité des rayons du soleil pour se protéger du cancer de la peau. Les mélanomes surviennent en grande majorité après 50 ans, du fait d’une exposition chronique et excessive au soleil pendant la jeunesse. « Préserver sa peau des rayonnements UV (solaire ou artificiel) est donc essentiel quel que soit son âge ». Pour protéger toutes les générations, l’INCa lance une campagne auprès des grands-parents et leurs petits-enfants, en rappelant aux plus âgés les bons réflexes à adopter : « éviter l’exposition entre 12h et 16 heures et rechercher l’ombre, protéger systématiquement la peau des enfants, se couvrir en portant T-shirt, lunettes et chapeau, appliquer généreusement de la crème (indice 50) sur les parties découvertes. »

A noter : chaque année, 5 millions de Français participent aux programmes de dépistage du cancer. Ces dispositifs permettent une détection précoce de la tumeur, et la prise en charge anticipée de la maladie augmente les chances de guérison.

*Etude quantitative réalisée du 24 au 28 avril 2020 auprès d’un échantillon de 1000 personnes représentatives de la population française de 18 ans et plus

** Une mammographie et un examen clinique des seins (palpation)

  • Source : nstitut national du Cancer (INCa), le 22 juin 2020

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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