Cancer du col : les bonnes pratiques du dépistage
27 juin 2017
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Le cancer du col de l’utérus est une maladie qui se développe sur la muqueuse du col de l’utérus, autrement dit sur le tissu qui le recouvre. En France, près de 2 800 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Alors qu’il est facilement détectable précocement par le biais d’un simple frottis. Mais si le dépistage est essentiel, il est recommandé de respecter les bonnes pratiques afin d’éviter le sur-traitement.
En France, 2 757 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus ont été diagnostiqués en 2015. Et au total, 1 092 décès ont été déplorés. Pour la plupart chez des femmes jeunes. Pourtant, il existe un test de dépistage efficace et de coût modéré : le frottis. Recommandé tous les 3 ans chez toutes les femmes de 25 à 65 ans, après deux frottis initiaux normaux réalisés à deux ans d’intervalle, il permet de dépister la présence de lésions précancéreuses et donc de détecter la maladie de façon très précoce.
Malheureusement, « la participation à ce dépistage est encore insuffisante, estimée aux alentours de 60% », déplore la Société française de Colposcopie et de Pathologie Cervico-Vaginale (SFCPCV). Laquelle profite du mois de la mobilisation contre le cancer du col de l’utérus pour rappeler que « le traitement des lésions précancéreuses est simple, efficace et expose à une morbidité limitée ». De plus, « le dépistage du cancer du col de l’utérus opportuniste, mis en place depuis plusieurs dizaines d’années, a permis une réduction massive de l’incidence ».
Eviter les traitements inutiles
Pour autant, le dépistage ne s’arrête pas au frottis. La prise en charge des résultats doit également être menée selon les recommandations de l’Institut nationale du Cancer (INCa). Leur but, « permettre une meilleure prise en charge des patientes mais aussi d’éviter les gestes thérapeutiques inutiles et la morbidité associée ».
En effet, « avec près de 38 000 actes chirurgicaux réalisés chaque année, on estime que de nombreux traitements sont encore réalisés en excès et pourraient être évités », indique la SFCPCV. « Ces situations exposent […] aux conséquences obstétricales potentielles des traitements [parmi lesquels] le risque d’accouchement prématuré ». Si « les complications potentielles des traitements d’exérèse des lésions intraépithéliales du col utérin peuvent être acceptées lorsque le geste thérapeutique est indiqué pour le traitement d’une authentique lésion précancéreuse, elles sont inacceptables lorsque le geste thérapeutique n’est pas correctement indiqué », conclut-elle.
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Source : Société française de Colposcopie et de Pathologie Cervico-Vaginale, 13 juin 2017
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche