Cancer colo-rectal : le Oui, mais des patients à la coloscopie virtuelle !
25 mars 2003
A laide dune fibre optique introduite par voie rectale, les gastro-entérologues peuvent explorer le colon dun patient pour y dépister déventuelles lésions, cancéreuses ou non. Un examen bien incommodant, malgré quelques progrès récents…
A tel point que daprès le Pr Stephen Ristveldt, du Siteman Cancer Center de Saint-Louis, aux Etats-Unis, « si le cancer colo-rectal est lune des principales causes de mortalité par cancers, cest probablement parce quun grand nombre de patients refuse de se faire dépister ».
Aujourdhui en fait, il existe deux techniques différentes de coloscopie. La coloscopie classique, durant laquelle le patient est sous anesthésie générale. Et la coloscopie virtuelle ou colo scanner, qui évite lintroduction dune fibre optique et où le patient reste éveillé. A priori, on pourrait donc penser que les patients préfèrent la seconde technique. Cest ce qua voulu vérifier Stephen Ristveldt. Il a pour cela interrogé 120 patients soumis à lun ou lautre type dexamen, le même jour dans le même établissement.
Dune manière générale, en termes de douleur et de gêne, les patients ont préféré la coloscopie virtuelle jugée moins invasive. En revanche, dans les deux groupes les malades ont assuré détester la préparation à lexamen, jugée particulièrement désagréable. Celle-ci consiste en un nettoyage du colon, le patient devant ingurgiter durant les 12 heures précédentes, plusieurs litres dune solution salée destinée à « décaper » son tube digestif. Sans oublier que le jour de lexamen, lopérateur injecte de lair dans le colon pour améliorer ses conditions dobservation ! Côté confort, il y a donc encore des progrès à réaliser.
Cela étant, ne perdons pas de vue limportance littéralement vitale de la coloscopie lorsquelle est nécessaire. En France en effet, 33 000 nouveaux cas de cancer colo-rectal sont diagnostiqués chaque année. Troisième cause de cancer chez lhomme, cette maladie arrive en seconde position chez la femme.