Cancer colorectal : 7 facteurs de risque chez l’homme de moins de 50 ans

07 juillet 2023

L'incidence du cancer colorectal et les décès diminuent chez les plus de 50 ans… mais augmentent chez les hommes plus jeunes. Des médecins américains ont identifié, chez ce public, 7 facteurs de risque qui pourraient permettre d’envisager un dépistage précoce.

« Nous savons que le cancer du côlon chez les jeunes est en augmentation, bien que le risque absolu soit encore bien inférieur à celui des 45 à 54 ans », explique le Dr Thomas Imperiale de l’Université de l’Indiana. « Néanmoins, cela ne signifie pas que nous ne devrions pas essayer d’identifier les jeunes à haut risque pour les dépister ».

Pour identifier d’éventuels facteurs de risque chez les hommes trop jeunes pour être concernés par les programmes de dépistage, les chercheurs ont recruté 3 000 participants âgés de 35 à 49 ans : 600 étaient atteints d’un cancer colorectal non héréditaire et 2 400 faisaient office de patients témoins. Tous ont subi différents tests, ont renseigné leur mode de vie, leurs antécédents médicaux…

Via un modèle mathématique, les scientifiques ont été en mesure d’isoler sept éléments (parfois surprenants) favorisant la survenue précoce d’un cancer. A savoir :

  • Une consommation régulière d’alcool ;
  • Être âgé de 35 à 49 ans ;
  • Souffrir d’obésité ;
  • Avoir un parent au premier ou deuxième degré atteint d’un cancer colorectal ;
  • Avoir un faible niveau socio-économique ;
  • Ne pas utiliser d’anti-inflammatoire non stéroïdiens (comme l’Ibuprofène…). En effet, des recherches ont déjà démontré que le risque de cancer colorectal est moins élevé chez les personnes qui prennent des AINS;
  • Ne pas utiliser régulièrement de statines. Les résultats d’une récente étude ont montré que les personnes qui prennent régulièrement ces médicaments contre le « mauvais » cholestérol, avaient un risque nettement plus faible de développer un cancer colorectal.

« En discutant avec leurs patients jeunes exposés à ces facteurs de risque, certains médecins pourraient envisager un test de dépistage non invasif », expliquent les auteurs. Lesquels ont débuté une étude identique chez les femmes qui, rappelons-le, sont deux fois moins touchées par cette forme de tumeur que les hommes.

  • Source : Cancer Prevention Research

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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