Cancer colorectal : quel bilan pour le dépistage organisé ?

24 mars 2017

 

Le cancer colorectal touche 43 000 personnes en France chaque année. C’est le deuxième cancer le plus meurtrier avec près de 17 500 décès par an. Pourtant, s’il est détecté tôt, il se guérit dans 9 cas sur 10. Mars bleu – mois de sensibilisation au cancer colorectal – est l’occasion de s’intéresser au dépistage organisé et de s’interroger sur son efficacité.

Depuis le mois d’avril 2015, le programme national de dépistage organisé repose sur le test immunologique. Un acte simple (un échantillon de selles à envoyer en laboratoire), rapide et performant à réaliser chez soi. Il est destiné aux hommes et femmes âgés de 50 à 74 ans qui, tous les deux ans, sont invités à consulter leur médecin, qui leur remettra ce test.

Notons enfin que dans 96% des cas, le test est négatif. Lorsqu’il est positif, cela ne signifie pas qu’il y a un cancer. Mais que du sang a été détecté dans les selles. Pour en identifier l’origine, le médecin adressera le patient à un gastroentérologue afin qu’il réalise une coloscopie.

Entre mai 2015 et mars 2016, plus de 2 millions de personnes ont réalisé cet examen. Et depuis le début de l’année dernière, le rythme semble s’intensifier avec une moyenne de 85 000 tests reçus par semaine en laboratoire d’analyse.

La forte mobilisation des médecins

Personnages clés du dépistage organisé, les médecins prennent leur rôle très à cœur. Entre avril 2015, date d’ouverture des commandes sur le site pro ameli.fr, et le début du mois de mars 2016, plus de 47 500 médecins ont commandé des tests pour leurs patients. De bonnes nouvelles qui ne doivent pas faire oublier quelques zones d’ombres.

Plusieurs études épidémiologiques ont permis d’identifier des freins à la participation de la population ciblée au programme de dépistage. Parmi eux, une gêne à l’égard de la localisation de ce cancer (le côlon et le rectum représentant un sujet tabou), le fait de devoir manipuler ses selles, la peur d’un résultat positif, la crainte de la coloscopie… Le rôle du médecin (d’information ou encore de dédramatisation) apparaît donc comme primordial.

  • Source : Ministère des affaires sociales et de la santé

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon

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