Cancer colorectal : l’heure est au dépistage
03 mars 2020
Responsable de 17 000 décès par an, le cancer colorectal est le deuxième cancer le plus meurtrier en France. Pourtant, son dépistage est simple et performant. En clair, il sauve des vies. Petite piqûre de rappel, à l’occasion de Mars bleu, mois dédié à la maladie.
Avec plus de 43 000 nouveaux cas par an, le cancer colorectal est l’un des cancers les plus fréquents chez les hommes comme chez les femmes, et l’un des plus meurtriers en France. Pourtant, détecté avant qu’il n’atteigne un stade avancé ou métastatique, il se guérit dans 9 cas sur 10.
Problème, la transformation d’une tumeur bénigne à maligne est « silencieuse » et peut prendre dix ans, sans nécessairement provoquer de symptômes. C’est là qu’intervient le dépistage organisé. Proposé systématiquement tous les 2 ans aux personnes entre 50 et 74 ans, il permet de détecter et d’agir au plus tôt sur un potentiel cancer en développement.
« Mis en place en 2015, le test immunologique de dépistage du cancer colorectal est gratuit et simple à réaliser chez soi », précise l’Institut Gustave Roussy (Villejuif). En effet, comme le rappel le CHRU de Lille, « le test nécessite un seul prélèvement : la personne pique une sorte de coton tige dans la selle et le place dans un tube à renvoyer par enveloppe au laboratoire. L’ensemble du matériel est fourni. Ce test est beaucoup plus sensible et permet de détecter des traces microscopiques de sang dans les selles. »
Un public peu sensibilisé
Mais le public cible du dépistage semble peu sensibilisé à la maladie. En 2018, deux tiers des Français éligibles au test ne l’ont pas fait. C’est peu par rapport à nos voisins européens : les Pays-Bas enregistrent en effet un taux de participation de 71,3 %. Il est de 62,8 % au Portugal.
Avec les 32% de participation actuelle, ce sont 2 200 nouveaux cancers et 2 600 décès évités chaque année. A 45%, ce seraient 3 500 nouveaux cancers et 4 000 décès en moins. Et à 65%, ces chiffres passeraient respectivement à 5 700 et 6 600.
-
Source : Institut Gustave Roussy - CHRU de Lille - Institut national du Cancer, le 2 mars 2020
-
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet