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Avec 40 000 nouveaux cas et 17 000 décès par an en France, le cancer colorectal est l’un des plus meurtriers. Paradoxe, c’est aussi l’un des plus faciles à diagnostiquer et à prévenir ! Un message martelé par le Pr François-Xavier Caroli-Bosc, chef du service d’hépato gastro entérologie et oncologie digestive du CHU d’Angers, lors d’une conférence dédiée.
Une fois par mois, le CHU d’Angers organise les « Mardis de la Santé », conférences grand public sur des sujets touchant à la santé publique. Ce 13 septembre, il était question de cancer colorectal.
Les facteurs de risque de ce type de cancer sont aujourd’hui bien identifiés. Avec l’âge, des polypes se forment sur la paroi interne de l’intestin. Si rien n’est fait, ces lésions, bénignes à l’origine, multiplient le risque de développer un cancer.
Autres éléments largement incriminés, nos modes de vie et notre alimentation : le manque d’activité physique, l’obésité, l’abus de protéines animales (viandes rouges) ou de charcuteries, le tabac ou l’alcool sont autant d’indices qui permettent d’identifier les personnes à risque élevé.
Pourtant, la fatalité n’est pas de mise. « Il existe un temps de latence (en moyenne 9 ans) entre l’apparition des polypes et le développement du cancer lui-même », ont expliqué les spécialistes lors de la conférence. « Il est possible de prévenir son apparition. Et même si le cancer a commencé à se développer, les chances de guérison sont beaucoup plus élevées si l’on agit tôt. Le cancer colorectal est guéri dans 90% des cas s’il est diagnostiqué au stade I, contre seulement 5% au stade IV ».
Un test efficace… mais un public peu sensibilisé
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe depuis juin 2015 un test permettant d’atteindre des résultats précis, tout en simplifiant la démarche : un seul prélèvement de selles suffit. Le mauvais point, c’est que plus de 50% de la population concernée ne participe pas au dépistage. La plupart du temps par négligence, par peur, par manque de temps… « Il y a donc un réel travail de communication et de pédagogie à mener auprès des populations, non seulement pour inciter au dépistage régulier dès 50 ans, mais aussi pour favoriser la prévention à travers l’activité sportive et l’équilibre alimentaire ».
Source : « Mardis de la Santé », CHU d’Angers, 13 septembre 2016
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon
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