Cancer colorectal : comment vivent les patients ?
01 mars 2017
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A l’occasion de Mars Bleu, l’Association France Côlon vient de publier les résultats de son enquête « Vivre avec un cancer colorectal ». Il en ressort que les femmes et les actifs touchés par la maladie figurent parmi les populations les plus vulnérables.
Au total, 225 patients (âge moyen de 61 ans) ont répondu à un questionnaire portant sur leur vécu de la maladie et leur parcours de soins. Les principaux résultats révèlent que les femmes et les actifs sont plus vulnérables aux conséquences du cancer colorectal : 24% des femmes et 31% des personnes de moins de 65 ans souffrent de difficultés financières. Lesquelles ne concernent que 16% des hommes et 5% des plus de 65 ans.
Par ailleurs, la majorité des patients ne rapporte pas de difficultés majeures dans leur relation avec leurs proches. Cependant, la maladie altère la qualité de vie des couples, notamment la sexualité. Près de 60% des patients affirment ainsi que leurs rapports sexuels ont diminué.
Une qualité de vie dégradée
Dans cette enquête, les personnes actives déclarent que les séquelles de leur cancer nuisent à leur capacité d’effectuer leur travail. Près de 40% affirment que la maladie et les traitements influent sur leurs aptitudes à travailler et 20% affirment avoir peur de perdre leur emploi.
Par ailleurs, 50% des patients ont découvert leur maladie suite à l’apparition de symptômes spécifiques à ce cancer, principalement la présence de sang dans les selles et d’une fatigue. Un sur cinq a eu connaissance du diagnostic à l’hôpital en urgence. Et en réalité, un sur trois attend plus de 6 mois après l’apparition des symptômes avant de consulter.
A noter : avec 43 068 cas en France en 2015, dont 54,6% survenant chez les hommes, le cancer du côlon-rectum se situe, tous sexes confondus, au 3e rang des cancers les plus fréquents, après ceux de la prostate et du sein. La même année, 17 833 personnes sont décédées des suites de cette tumeur. Pourtant, dépisté à temps, il guérit dans plus de 90% des cas contre 50% en cas de dépistage tardif.
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Source : Association France Côlon, 22 février 2017
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Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon