Cancer de la vessie : réduire les inégalités femmes – hommes

24 novembre 2023

Avec près de 15 000 nouveaux cas chaque année en France, le cancer de la vessie est le 7e cancer le plus fréquent. Si la maladie touche principalement les hommes, les femmes ne sont pas épargnées et sont souvent victimes d’un diagnostic plus tardif, assombrissant de fait le pronostic.

Dans 8 cas sur 10, le cancer de la vessie est masculin. Il touche en effet de préférence les hommes après 50 ans. Mais les femmes sont aussi touchées. L’incidence de la maladie ne cesse d’ailleurs d’augmenter chez ces dernières (+1% par an).

Des diagnostics trop tardifs chez les femmes

Comme souvent, plus la maladie est dépistée précocement, plus les chances de guérison sont élevées. Ce qui est d’autant plus vrai dans le cancer de la vessie. Diagnostic précoce et taux de guérison sont étroitement liés car c’est un cancer qui évolue vite. Le taux de survie à cinq ans est supérieur à 95% si le cancer est pris en charge précocement, alors qu’il n’est que de 5% en phase métastatique.

Mais les femmes sont le plus souvent diagnostiquées plus tard que les hommes. L’une des principales raisons réside dans les symptômes de la pathologie. L’on parle ici de présence de sang dans les urines (hématurie), d’envies fréquences d’uriner (pollakiurie) ou encore de sensations de brûlure en urinant. Des manifestations qui, lorsqu’elles concernent un homme font rapidement penser à un cancer. Mais lorsqu’elles touchent une femme, elles sont très (trop) souvent imputées aux règles ou à une infection urinaire. Résultat, la maladie est souvent découverte à un stade avancé.

L’intelligence artificielle au service d’un diagnostic plus rapide et moins invasif

Le plus souvent, le diagnostic du cancer de la vessie est permis grâce à la réalisation de plusieurs examens comme une échographie de l’appareil urinaire, une cystoscopie permettant d’observer l’intérieur de la vessie et d’éventuellement réaliser des prélèvements ou bien encore une analyse d’urine pour rechercher la présence de cellules cancéreuses appelée cytologie urinaire. Ce dernier examen « est performant pour détecter les cancers dits « de haut grade », mais moins pour les cancers dits de bas grades », lance l’Association française d’urologie (AFU). « De plus, dans cet examen traditionnel, l’interprétation humaine peut être source d’erreurs. » Quant à la cystoscopie, elle est invasive et souvent onéreuse.

C’est là qu’intervient VisioCyt. « Il s’agit d’un logiciel dédié au diagnostic du cancer de la vessie qui facilite la détection précoce à partir d’un échantillon d’urine », explique l’AFU. « Ce logiciel s’appuie sur l’imagerie de fluorescence et l’intelligence artificielle. » C’est en outre une alternative à la cytologie du frottis urinaire conventionnelle en apportant un résultat fiable, sensible et rapide. Car encore une fois, la rapidité, c’est la clé. « Il y a beaucoup d’histoires de perte de temps dans le diagnostic que nous devons déconstruire avec un message clair : si l’on saigne, ce n’est pas normal », martèle l’AFU.

  • Source : Association française d’urologie – VitaDX

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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