Cancer du col de l’utérus : la vaccination réduit les risques de 88%
14 octobre 2020
Les femmes vaccinées contre les papillomavirus humains (HPV) ont un risque significativement plus faible de développer un cancer du col de l'utérus. Un effet encore plus prononcé chez les femmes vaccinées jeunes.
Les papillomavirus humains (HPV) sont responsables de différentes localisations de cancers dont celui du col de l’utérus. Environ 80% de la population a été ou sera exposée à ces virus. En général, leur corps parvient à éliminer les infections à HPV mais il arrive que celles-ci persistent et provoquent des lésions. Chaque année en France, les cancers du col de l’utérus touchent près de 3 000 femmes et causent environ 1 100 décès.
L’intérêt de la vaccination
Des études antérieures ont montré que le vaccin anti-HPV protège contre les verrues génitales et les lésions pouvant évoluer en cancer du col. Mais il n’existait pas de grande étude évaluant son intérêt contre le cancer du col de l’utérus dit invasif, qui est la forme la plus grave de la maladie.
C’est chose faite. Des chercheurs de l’Institut Karolinska en Suède ont suivi pendant 11 ans près de 1,7 million de filles et femmes âgées de 10 à 30 ans. Parmi elles, plus de 500 000 ont été vaccinées, la majorité avant l’âge de 17 ans. Résultat, 19 femmes du groupe « vaccination » ont développé un cancer du col de l’utérus, contre 538 dans le groupe « non vacciné ».
Pour les auteurs, se faire vacciner avant 17 ans réduit le risque de 88% et de 50% si l’immunisation se fait entre 17 et 30 ans.
Une preuve tangible
«C’est la première fois que nous sommes en mesure de montrer que la vaccination contre les papillomavirus humains protège contre les changements cellulaires précurseurs du cancer du col de l’utérus, mais aussi contre le cancer du col de l’utérus invasif », se réjouissent les auteurs.
A noter : En France, la vaccination est recommandée pour les filles dès l’âge de 11 ans. Ces recommandations s’appliqueront à tous les garçons, au même âge, à partir de janvier 2021.