Cancer du col : en attendant un vaccin…
26 janvier 2005
C’est aujourd’hui la deuxième Journée française de prévention du cancer du col de l’utérus. Une maladie qui tue chaque année 1 000 femmes dans notre pays. Un chiffre insupportable, d’autant que ce cancer peut être évité grâce à un dépistage précoce.
Après le cancer du sein, celui qui affecte le col de l’utérus est le plus fréquent chez la femme. Il est provoqué par un virus transmissible par voie sexuelle: le papilloma virus humain (HPV) dont il existe une centaine de sérotypes. Mais en France, ce lien de cause à effet entre cancer du col et infections par HPV serait ignoré par… 70% des femmes. C’est en tout cas ce qui ressort d’un sondage réalisé par l’association des Femmes pour le test HPV…
Une femme sexuellement active sur deux est exposée au virus au cours de sa vie. Dans la majorité des cas, il disparaît sans même avoir été détecté. Mais pour 3 000 femmes chaque année, il persiste jusqu’à provoquer des lésions précancéreuses, puis cancéreuses.
Un test efficace à 95%
Ces lésions, il serait possible de les éviter. Car nous disposons d’outils efficaces de dépistage. L’examen le plus courant est bien sûr le frottis cervico-vaginal. Il permet de détecter des anomalies avant qu’elles n’évoluent sous la forme d’un cancer. Et donc de mettre en oeuvre un traitement, efficace dans pratiquement 100% des cas.
Le frottis est un examen fiable. Mais selon les conditions dans lesquelles il est réalisé, ses résultats peuvent parfois s’avérer ambigus. Désormais, il peut être complété par le test HPV, qui détecte la présence du virus avant même que des anomalies n’apparaissent. D’après la Caisse nationale d’Assurance maladie, sa fiabilité serait de l’ordre de 95%. Des progrès enfin, se font jour au niveau de la prévention. Avec la perspective prometteuse d’un vaccin qui serait administré dès l’adolescence. Contre le cancer du col utérin, le vaccin, ce serait l’arme de demain.