Cancer du col: le dépistage permet de réduire considérablement la mortalité

« Le dépistage précoce des lésions précancéreuses par le frottis génital a été, et demeurera encore très probablement pendant quelque temps l’outil principal de la lutte mondiale contre le cancer du col ». Cette affirmation de l’OMS publiée en 1998 dans son rapport «Lutte contre le cancer du col de l’utérus » vient d’être confortée par une enquête grandeur nature menée en Grande-Bretagne. Le frottis vaginal permet de détecter des anomalies du col de l’utérus avant qu’elles n’atteignent le stade cancéreux, le traitement de ces lésions permettant d’obtenir une guérison dans pratiquement 100 % des cas. Or l’enquête britannique montre de manière indiscutable que la mortalité par cancer du col aurait diminué de 54% entre 1960 et 1997 grâce aux campagnes systématiques de dépistage!

Le Dr Mike Quinn, Directeur du Registre national des cancers à Londres, remarque également que le développement du dépistage en 1987 «a permis de doubler le nombre de femmes qui ont eu recours à un frottis vaginal et, surtout, de tripler la baisse de mortalité par cancer du col ». Les responsables britanniques estiment ainsi que les campagnes de dépistage ont permis de sauver 800 femmes âgées de 25 à 54 ans au cours de la seule année 1997. Rappelons que la France préconise un frottis tous les 3 ans ou même plus souvent en cas de doute ou d’anomalie.

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  Source : Bulletin de l’OMS, vol. 78, n°4, 411-568, mai 2000