Cancer du larynx : les Américains comblent leur retard !

16 février 2001

Et même un sacré retard, puisqu’ils ont mis pratiquement 30 ans avant d’adopter les techniques du vieux continent. Ils sont aujourd’hui convaincus et mettent les bouchées doubles ! « La laryngectomie partielle (SCPL) peut être tout aussi efficace que la laryngectomie totale. Et ceci (tout en offrant au malade) une très nette amélioration de sa qualité de vie. » Dans le dernier numéro de Laryngoscope, une revue spécialisée d’outre-atlantique, le Dr Gregory Weinstein de la Penn’s University, à Philadelphie, plaide ainsi pour cette technique développée en Europe… en 1959.

La SCPL est une vieille connaissance. Elle consiste à retirer jusqu’à 75% du pharynx et à reconstruire le reste, ce qui permet au malade de conserver une élocution très améliorée. Et surtout de vivre sans une trachéotomie permanente !

L’intérêt du travail publié par Weinstein n’est évidemment pas dans le fait que nos cousins américains redécouvrent ainsi la roue. Il est plutôt dans la reconnaissance des bienfaits dont cette approche permet de faire bénéficier les patients. Comme le souligne l’auteur, ces derniers peuvent s’exprimer sans le secours d’aucune prothèse.

Cette autonomie préservée a des incidences multiples. Ainsi Weinstein reconnaît-il « que l’absence de ces appareillages constitue un plus très réel en termes de qualité de vie, d’état général, de vitalité et même de stabilité émotionnelle. » Lesquels se trouvent ipso facto érigés en droits du malade, puisqu’il est « crucial que le public soit informé que cette option est accessible. »

  • Source : Laryngoscope, février 2001

Aller à la barre d’outils