Cancer du poumon : la combinaison immunothérapie-chimiothérapie prolonge la vie des patients

03 juin 2025

Une étude coordonnée par l’Institut Curie et présentée le 2 juin au congrès de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO 2025) montre qu'un nouveau traitement combinant immunothérapie et chimiothérapie avant l'opération permet d’améliorer la survie des patients atteint d’un cancer du poumon « non à petites cellules ».

Komsan Loonprom/shutterstock.com

Le cancer du poumon reste l’un des cancers les plus redoutables. En France, plus de 52 000 nouveaux cas ont été diagnostiqués en 2023, ce qui en fait le troisième cancer le plus fréquent. Particulièrement préoccupant, son incidence progresse fortement chez les femmes.

Dans le monde, cette maladie provoque près de 1,8 million de décès chaque année, ce qui en fait la première cause de mortalité par cancer.

La forme la plus courante, le cancer du poumon « non à petites cellules » non métastatiques, peut être traitée par chirurgie. Cependant, ces cancers sont très agressifs et le risque de rechute demeure très élevé (entre 30 % à 55 % des patients opérés sont victimes d’une récidive).

L’immunothérapie change la donne

Traditionnellement, les médecins proposaient de la chimiothérapie avant ou après l’intervention chirurgicale. Mais depuis quelques années, une nouvelle approche révolutionne les traitements : l’immunothérapie. Cette stratégie consiste à éduquer le système immunitaire du patient pour qu’il reconnaisse et attaque lui-même les cellules cancéreuses.

L’étude internationale CheckMate-816, coordonnée par le professeur Nicolas Girard de l’Institut Curie, avait testé en 2022, la combinaison d’immunothérapie (nivolumab) et de chimiothérapie avant la chirurgie chez 358 patients. Les premiers résultats avaient montré des bénéfices impressionnants, réduisant de près de 40 % le risque de rechute.

Des résultats qui confirment l’espoir

De nouvelles données, présentés au congrès de l’ASCO 2025 et publiés dans le New England Journal of Medicine, apportent une preuve supplémentaire de l’efficacité de ce traitement sur le long terme. Après cinq années de suivi, 65 % des patients traités par la combinaison immunothérapie-chimiothérapie étaient encore en vie, contre 55 % pour ceux ayant reçu la chimiothérapie seule.

« C’est le premier essai de phase 3 démontrant catégoriquement que la chimio-immunothérapie néoadjuvante améliore significativement la survie globale des patients, souligne le Pr Girard. Ce bénéfice durable et à long terme confirme l’intérêt clinique de cette nouvelle stratégie thérapeutique et représente un espoir pour de nombreux patients. »

  • Source : Institut Curie

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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