











« C’est un taux de réponse exceptionnel », a précisé le Pr Jean-François Morere, cancérologue à l’hôpital Avicenne de Bobigny, en France. « Surtout dans le cancer du poumon ». Le traitement en question cible une enzyme – l’anaplastic lymphoma kinase » ou (ALK) – indispensable au développement des cellules cancéreuses. Le travail présenté à Chicago portait sur 82 patients, qui tous avaient la particularité de présenter une variation génétique spécifique de l’enzyme ALK. Une particularité rare : seuls 5% des malades souffrant d’un cancer du poumon dit « non à petites cellules » qui eux-mêmes représentent 75% à 80% des cancers du poumon, en sont porteurs.
Selon le Dr Yung-Jue Bang de l’Université de Séoul (Corée du Sud), « plus de la moitié des patients ont vu leur tumeur régresser de manière importante après huit semaines de traitement. Et pour certains, la réponse a été durable, au moins 15 mois ». Rappelons que la médiane de survie dans le cancer du poumon est aujourd’hui de 12,5 mois. « C’est dire si ce résultat présente un véritable intérêt », explique le Pr Morere.
Au total, 1 200 patients pourraient être potentiellement concernés en France. Pour la plupart d’entre eux il s’agirait de malades jeunes et non-fumeurs. Une étude de phase III est d’ores et déjà lancée. A suivre…
Source : de notre envoyé spécial à Chicago, American Society of Clinical Oncology (ASCO), 4-8 juin 2010
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.