











Aujourd’hui en France, toutes les femmes, y compris celles concernées par le dépistage organisé, peuvent avoir recours au dépistage individuel. Dans ce dernier cas, la mammographie est réalisée à leur propre demande ou celle de leur médecin. La HAS « plaide pour que le dépistage organisé devienne progressivement la modalité unique de dépistage du cancer du sein pour les femmes de 50 à 74 ans ».
L’objectif fixé dans le dernier Plan Cancer 2009-2013 est atteindre dans les deux ans, les 65% de participation. Or, il n’est aujourd’hui que de 52,1%. Sans pour autant recommander le déremboursement des mammographies réalisées dans le cadre du dépistage individuel, la HAS propose une série de mesures dont elle espère qu’elles seront incitatives:
– « Renforcer la place des professionnels de santé. » Les radiologues, les médecins généralistes et les gynécologues devraient pouvoir « prescrire directement et systématiquement des mammographies de dépistage organisé » à leurs patientes. Aujourd’hui, les praticiens ne le font que pour le dépistage individuel ;
– « Etendre la gratuité à l’échographie médicalement justifiée dans le dépistage organisé. » Cet examen médical, qui est parfois nécessaire après une première mammographie, devrait être « pris en charge à 100%, ce qui n’est pas le cas actuellement », suggère la HAS ;
– « Informer les femmes de la qualité supérieure du dépistage organisé. » Pour ce faire, la HAS suggère l’envoi de « messages plus adaptés aux caractéristiques et aux habitudes vis-à-vis du dépistage » des femmes concernées.
Pourquoi choisir le dépistage organisé ?
La HAS insiste sur les raisons de préférer le dépistage organisé :
– Il offre une « seconde lecture des mammographies qui identifient 9% des cancers, soit environ 1 300 chaque année » ;
– Toutes les femmes entre 50 et 74 ans bénéficient d’un « égal accès au dépistage organisé par le système d’invitation systématique » ;
– Enfin, ce dépistage donne « l’assurance qualité et le suivi des résultats ».
Par ailleurs, la HAS relève enfin que « le dépistage individuel s’accompagne fréquemment d’échographies « en excès » susceptibles de générer des sur-diagnostics voire des sur-traitements ». En outre, « il n’est pas pris en charge à 100% comme l’est le dépistage organisé et il fait souvent l’objet de dépassements d’honoraires à la charge des femmes », conclut-elle.
En France, 52 588 nouveaux cas de cancer du sein – le plus fréquent chez la femme – ont été dépistés en 2010. Chaque année, ils sont à l’origine de plus de 10 000 décès, faisant de cette maladie la première cause de mortalité par cancer chez la femme.
Aller plus loin :
– consultez le questions/réponses de la HAS intitulé Participation au dépistage du cancer du sein : Recommandations de la HAS pour les femmes de 50 à 74 ans ;
– consultez le site de l’Assurance-maladie : Le dépistage du cancer du sein
Source : HAS, 3 février 2012
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