Cancer et activité physique : quatre Français sur dix à convaincre
31 janvier 2019
Iryna Inshyna/Shutterstock.com
Dans quelle mesure les Français sont-ils sensibilisés au rôle préventif de l’activité physique sur le risque de cancer ? La réponse figure dans le Baromètre sport-santé réalisé par la FFEPGV*, en partenariat avec Ipsos, réalisé à quelques jours de la Journée mondiale contre le Cancer ce 4 février. L’occasion de mesurer le travail d’information qui reste à réaliser.
D’une manière générale, plus d’un Français sur deux (58%) est conscient de l’impact de l’activité sur la prévention du cancer et des risques de rechute. C’est particulièrement vrai en Bretagne, région qui apparaît la plus sensibilisée (64%).
L’analyse des résultats au niveau des catégories socio-professionnelles fait ressortir les agriculteurs : 83% mettent en avant les bienfaits préventifs de l’activité physique, soit 25 points de plus que la moyenne nationale. Enfin, sur le plan des tranches d’âge, Patricia Morel, présidente de la FFEPGV souligne « le comportement des moins de 35 ans. Il évolue et s’oriente davantage vers une démarche de prévention. Toutefois, tous les Français doivent savoir que le rôle de l’activité physique va bien au-delà de la prévention du risque de cette maladie qui continue d’augmenter ».
Surpoids, obésité et risque de cancer
Chaque année, environ 385 000 nouveaux cas de cancers sont diagnostiqués, en France. La pratique régulière d’une activité physique et sportive permet de lutter contre les conséquences du surpoids et de l’obésité sur la santé : les maladies cardio-vasculaires (cardiopathies, AVC), le diabète, les troubles musculo-squelettiques et certains cancers comme celui de l’endomètre, du sein et du côlon.
Elle entraîne aussi une réduction notable de la mortalité prématurée. Une étude prospective a ainsi estimé à 3 ans le gain en espérance de vie d’une pratique régulière : 15 minutes par jour ou 92 minutes hebdomadaires. Et chaque quart d’heure supplémentaire d’exercice journalier réduirait en outre la mortalité globale de 4% et la mortalité par cancer de 1% quels que soient l’âge et le sexe. « Je suis convaincue que les professionnels de santé ont un rôle de conseil crucial à jouer pour guider leurs patients vers la pratique de l’activité physique pendant et après la maladie », conclut Patricia Morel.
*Fédération française d’éducation physique et de gymnastique volontaire
-
Source : FFEPGV, 24 janvier 2019 ; Enquête menée par Ipsos sur Internet du 14 au 19 décembre 2018 auprès d’un échantillon de 2 000 personnes, constituant un échantillon national représentatif de la population française, âgée de 15 ans et plus – SportEco, Note d’analyse n°11, 31 janvier 2018 - The Lancet, 2011, Volume 378, Issue 9798, 1244-1253
-
Ecrit par : David Picot – Edité par : Dominique Salomon