











La fin de la période de fertilité peut survenir plus tôt chez les femmes guéries d’un cancer pédiatrique. ©Phovoir
L’impact des thérapeutiques sur la fertilité future des filles guéries d’un cancer dans l’enfance peut altérer leur qualité de vie. Une équipe française a ainsi constaté que la fin de la période de fertilité « risquait » de survenir plus tôt chez ces femmes.
Chez toutes les femmes, la durée de la vie reproductive est liée au nombre de follicules présents dans les ovaires. Le stock en question n’est pas renouvelable et il décline au cours du temps. La ménopause survient lorsque ce stock descend en-dessous d’un certain seuil, 5 à 10 ans après la fin de la période de fertilité.
Des chercheurs de l’AP-HP, de l’INSERM, des Instituts Gustave Roussy, Curie et du Centre Oscar Lambret (Lille), coordonnés par le Docteur Cécile Thomas-Teinturier du service d’endocrinologie pédiatrique de l’hôpital Bicêtre ont travaillé auprès de 105 femmes guéries d’un cancer pédiatrique. Lequel avait été traité par des chimiothérapies, appelée agents alkylants. Aucune n’avait été soumise à des séances de radiothérapie.
Conseiller individuellement
Les investigations ont comporté des dosages hormonaux, des mesures par échographie, de la taille des ovaires et le comptage du nombre de follicules. Les résultats ont été comparés à ceux de 20 femmes du même âge, n’ayant pas reçu de chimiothérapie. Au final, les chercheurs ont constaté que les femmes de leur étude avaient des ovaires plus petits que les celles non traitées. Leur taux d’hormone anti-müllerienne – un marqueur fiable de la réserve ovarienne – était aussi significativement plus bas. Cette diminution étant davantage marquée chez les patientes ayant reçu de la procarbazine pour un lymphome de Hodgkin, ou une chimiothérapie par alkylants à forte dose avant une greffe de moelle osseuse.
Comme l’explique le Dr Cécile Thomas-Teinturier, « d’un point de vue théorique, la fin de la période de fertilité risque de survenir plus tôt chez ces femmes guéries d’un cancer pédiatrique. Ceci ajouté au recul de l’âge de la première grossesse, risque d’augmenter les difficultés à la procréation ». Elle conclut : « l’ultime objectif de notre étude est de pouvoir, dans le futur, conseiller individuellement ces jeunes femmes sur leur capacité de procréation au cours des cinq années suivantes en se basant sur les résultats de leur bilan à un moment donné. »
Source : AP-HP, 23 mars 2015 – Human Reproduction, 23 mars 2015
Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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