Cancérologie : le généraliste sur tous les fronts

16 janvier 2004

Oncologue, chirurgien, radiothérapeute, chimiothérapeute, infirmier, psychologue et… médecin généraliste : aujourd’hui, la prise en charge du patient cancéreux est une affaire d’équipe. Avec un rôle prépondérant joué par le médecin de famille.

Organisé demain à Nantes, le colloque Onco 2004 est spécifiquement dédié au rôle du médecin généraliste en matière de cancérologie. Comme nous le souligne ce praticien de Vendée, « le médecin généraliste intervient d’abord en amont, au niveau de la prévention ».

Ce travail de sensibilisation passe notamment par des « conseils hygiéno-diététiques. L’alimentation revient souvent dans les conversations au même titre que les problèmes liés à l’alcool et au tabac. Enfin, bien sûr nous exerçons un suivi particulier des sujets à risques, ceux qui ont des antécédents familiaux par exemple ».

Placé en première ligne en matière de prévention puis de diagnostic, le généraliste intervient également au niveau du traitement. «Notamment lorsque le malade est de retour chez lui pour l’application et l’accompagnement d’un protocole de chimiothérapie» poursuit le médecin. «Les patients nous appellent également lorsqu’ils souffrent d’effets secondaires tels que les nausées et les vomissements».

Des effets secondaires qui affectent bien souvent le moral de malades à la recherche d’une oreille attentive. « Sur le plan psychologique en effet, le patient se confiera plus volontiers à son médecin traitant qu’il connaît bien. N’oublions pas non plus la famille qui nous sollicite également lorsque le patient est sur le point d’être hospitalisé. Ou encore au sortir d’une visite à domicile ».

En conclusion, il souligne que le médecin généraliste « est aujourd’hui de plus en plus intégré à l’équipe pluridisciplinaire qui suit le patient à l’hôpital. Contrairement à ce qui se passait il y a encore quelques années, nous n’agissons plus chacun de notre côté ».

  • Source : JAMA, décembre 2003

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