











La Société française de Pathologie (SFP) sonne l’alarme. La France est en effet menacée d’une pénurie de… pathologistes. Peu connus du grand public, ces médecins de l’ombre sont pourtant des acteurs incontournables de la lutte contre les cancers. Et donc du Plan cancer lancé à grand bruit voici 5 ans. Leur principal outil de travail, c’est le microscope.
Le pathologiste ou anatomo-cyto-pathologiste, c’est le professionnel derrière lequel se cache l’ana-path. Celui qui analyse des prélèvements de cellules ou de tissus -appendice, lipome, polype, grain de beauté…- pour établir ou confirmer un diagnostic. Ou encore pour dépister des lésions précancéreuses.
Lors du récent congrès de la SFP, son président le Pr Jean-François Fléjou, a alerté l’opinion sur les « problèmes de démographie catastrophiques » qui touchent sa spécialité. « Seulement 20 nouveaux pathologistes sont diplômés chaque année. Il en faudrait au moins 50 pour compenser les départs à la retraite des prochaines années » a-t-il souligné.
« Ce grave problème de recrutement de jeunes médecins est dû principalement, à la méconnaissance de cette discipline et à l’augmentation de la charge de travail », poursuit-il. Avec à terme un risque bien réel : celui d’un « allongement des délais de réponse, préjudiciables à la mise en œuvre précoce des traitements ».
Source : Société française de Pathologie, novembre 2007
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