











Le Dr Jessica Kahn et son équipe de l’hôpital de Cincinnati dans l’Ohio, ont comparé la fréquence des infections à HPV entre deux groupes de femmes. Le premier était constitué de 368 jeunes femmes non vaccinées, âgées de 13 à 16 ans. Toutes avaient déjà une activité sexuelle. Le second groupe rassemblait 409 adolescentes aux caractéristiques similaires, mais dont un peu plus de la moitié avait reçu une dose de vaccin. Or le protocole vaccinal pour être complet, doit comporter 3 injections de vaccin.
Résultat, le taux d’infection a diminué de 69% parmi les jeunes filles vaccinées, alors même qu’elles ne l’étaient pas complètement. Plus intéressant, il a également reculé de 49% chez celles qui n’étaient pas vaccinées. C’est ce que les spécialistes appellent une immunité de groupe. Un phénomène que l’on observe également pour la vaccination contre la grippe ou encore contre la rougeole, à partir d’une certaine couverture vaccinale.
Par ailleurs, plusieurs études ont été présentées dans le cadre du congrès de l’European Research Organisation on Genital Infection and Neoplasia (EUROGIN), qui s’est tenu à Prague du 8 au 11 juillet. Une équipe de l’Institut allemand d’épidémiologie et de recherche préventive (BIPS) a montré que l’incidence des verrues génitales avait diminué de 23% parmi les jeunes Allemandes vaccinées contre le HPV. Selon un autre travail réalisé en Belgique, les populations non vaccinées présentent un risque de verrues génitales 8 fois plus élevé que celui des femmes vaccinées.
Rappelons que deux vaccins (Gardasil® et Cervarix®) permettent de prévenir la survenue d’un cancer du col de l’utérus. Celui-ci en effet, est d’origine infectieuse dans plus de 80% des cas. La vaccination toutefois, ne doit pas dispenser du frottis cervical : la contamination virale peut en effet survenir dès la petite enfance, avant même l’âge où la vaccination est recommandée. On estime entre 720 000 et 790 000 le nombre annuel de nouveaux cas de verrues génitales en Europe chaque année. Et 90% d’entre elles sont dus à deux souches de HPV.
Source : Pediatrics, 9 juillet 2012 - European Research Organisation on Genital Infection and Neoplasia (EUROGIN), Prague, (8-11 juillet 2012)
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