











Un risque 8 fois supérieur à celui de la population générale. Quant au risque de cancer de l’ovaire, il est pour sa part « très élevé » chez ces femmes, selon l’Institut Curie. La nouvelle méthode EMMA (pour Enhanced Mismatch Mutation Analysis®) « permet de détecter des altérations génétiques de grande et de petite taille. Or ces dernières paradoxalement, sont plus difficiles à repérer », nous a expliqué le Pr Dominique Stoppa-Lyonnet, chef du service de génétique oncologique à l’Institut Curie.
Utilisée sur 1 525 patientes atteintes soit d’un cancer du sein soit d’une tumeur de l’ovaire, la nouvelle méthode a permis de « détecter une variation génétique qui avait échappé à la stratégie que nous utilisions jusque là », ajoute le Pr Stoppa-Lyonnet. En plus de sa plus grande efficacité, cette méthode permet également d’obtenir des résultats plus rapidement. Une analyse génétique complète prend quatre fois moins de temps qu’avec la technique utilisée jusqu’à présent. En 2010, l’Institut Curie a utilisé la technique EMMA pour 700 recherches de mutations pathogènes chez des femmes répondant à des critères de risque spécifiques. « Ces derniers incluent le nombre de cancers survenus dans la famille, leur localisation, l’âge de leur survenue, le type de cancer… », nous a-t-elle précisé.
En 2010, environ 52 000 nouveaux cas de cancers du sein ont été diagnostiqués en France. Le nombre de nouveaux cas de cancer de l’ovaire est estimé à 4 500. Parmi eux, les formes héréditaires représentent environ 5% des cancers du sein et 6% des cancers de l’ovaire.
Source : Université Paris Descartes, Institut Curie, 2 février 2011 ; interview du Pr Dominique Stoppa-Lyonnet, 3 février 2011
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