Cancers et qualité de vie : une histoire commune bien récente

09 décembre 2002

Les deux notions ont longtemps été considérées comme contradictoires voire incompatibles. Aujourd’hui heureusement, les choses ont évolué de sorte qu’il est même possible de dire que le changement est en marche.

Au terme d’une évolution progressive mais continue, la préservation de la qualité de vie du malade cancéreux est devenue un objectif central de la démarche de soins. Un constat partagé par le Pr François Laffargue, gynécologue-obstétricien et co-organisateur des 24èmes Journées nationales de la Société française de Sénologie et de Pathologie mammaire, à Montpellier.

« En matière de cancers, il y a toujours eu deux combats à gagner » rappelle-t-il. « Le premier est de ne pas avoir de récidive locale. Le second est bien sûr, de lutter contre les métastases. Il faut désormais ajouter un troisième fondement : le respect de la qualité de vie. »

Cette évolution déterminante doit bien évidemment être mise à l’actif des progrès considérables réalisés dans le traitement des cancers. Des avancées thérapeutiques qui, en 25 ans, ont fait passer le taux de guérison de 20% à 45%, tous cancers confondus.

D’une manière générale, la chirurgie est devenue de moins en moins mutilante. La radiothérapie également a bénéficié des nouvelles technologies. Quant à la chimiothérapie, très utilisée comme approche complémentaire dans les cancers du sein, du colon ou de l’ovaire, elle a réalisé des pas de géant. Enfin la maladie de Hodgkin, les leucémies aiguës, les tumeurs de l’enfant, les cancers des os ou des tecticules sont désormais accessibles au traitement….

Il y a longtemps qu’en matière d’espérance de vie, l’OMS recommande aux politiques comme aux professionnels de s’attacher à « ajouter de la vie aux années, et non seulement des années à la vie ». Une recommandation dont les malades atteints de cancers peuvent eux aussi se prévaloir aujourd’hui. Ce n’est pas le moins significatif des progrès enregistrés dans ce domaine. Et cela, en quelques années seulement…

  • Source : The Lancet, vol. 360. September 21, 2002, p. 929

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