











Les molécules Dbait sont… astucieuses. En effet, elles inciteraient les cellules cancéreuses à s’autodétruire, plutôt qu’à continuer à se diviser… et donc à se multiplier. Comme le souligne Marie Dutreix (Institut Curie) qui est à l’origine de leur découverte, « tels des faussaires les Dbait font croire aux cellules traitées par radiothérapie que les dommages auxquels elles doivent faire face sont beaucoup plus importants que dans la réalité ». Découragées, « les cellules tumorales s’autodétruisent ».
Cette association Dbait/radiothérapie est actuellement au cœur d’un essai clinique coordonné par le Dr Christophe Le Tourneau, oncologue à l’Institut Curie. « Les premiers patients atteints de mélanome avec métastases cutanées ont très bien toléré le traitement » explique-t-il. « Une réponse au traitement a été observée, mais il est encore trop tôt pour préciser le rôle des molécules Dbait par rapport à celui de la radiothérapie ».
Bientôt avec la chimiothérapie. Et surtout, les chercheurs ont constaté que les Dbait agissaient bien de façon spécifique sur les cellules tumorales. « Il n’y a pas de radiosensibilisation au niveau de la peau saine » expliquent-ils. Prometteurs, ces résultats doivent toutefois être confirmés – ou infirmés – au cours des prochains mois. Mais les scientifiques évoquent déjà l’idée d’une association des molécules Dbait avec la chimiothérapie. A suivre, donc…
Aller plus loin : Découvrez le fonctionnement des Dbait en vidéo.
Source : Institut Curie/DNA Therapeutics, 22 mai 2012
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