Cancers : la culture du dépistage s’installe… doucement
04 juillet 2012
Les laboratoires Roche ont rendu publics les premiers résultats de l’étude Edifice 3 sur le dépistage en France des cancers colorectal, du sein et de la prostate. Premier enseignement, le dépistage du cancer colorectal monte en puissance. Second constat : le dépistage du cancer du col de l’utérus figure parmi les grands absents de cette recherche… et c’est bien dommage. Décryptage.
Depuis 2005, l’observatoire Edifice – pour étude sur le dépistage des cancers et ses facteurs de compliance – rassemble des données pour mieux comprendre les comportements de chacun face au dépistage de certains cancers.
Quel que soit le cancer considéré, il semble que l’âge ait peu d’impact sur le taux de participation aux programmes de dépistage organisé. Peu de différences également, dans le taux de dépistage selon la catégorie socioprofessionnelle. Et de manière générale, la mammographie (cancer du sein) et le dosage sanguin du PSA (cancer de la prostate) sont bien acceptés. En revanche, les sondés souhaiteraient voir le dépistage du cancer colorectal par test Hemoccult® remplacé par une prise de sang.
Près de 59% des 40-75 ans interrogés, ont déclaré s’être prêtés au dépistage du cancer colorectal. Soit une progression de 21 points en 3 ans. L’enquête Edifice montre par ailleurs, une stabilisation de l’assiduité au dépistage du cancer de la prostate.
Quant au dépistage du cancer du sein, la participation se maintiendrait à un niveau élevé : 95% des femmes déclarent avoir réalisé au moins une mammographie. Ce résultat mérite toutefois d’être nuancé. En effet, alors qu’il est très important de répéter cet examen tous les deux ans… les résultats sur ce point sont très médiocres. En 2011 par exemple, le taux de participation n’a pas dépassé 52,7% des femmes ciblées. Un chiffre qui n’a quasiment pas évolué depuis 2008, et reste très éloigné de l’objectif européen fixé à 70%. Or cette répétition des examens est le principe fondateur du programme de dépistage organisé du cancer du sein. Ce dernier permet aux femmes de 50 à 74 ans, de bénéficier tous les deux ans, d’un examen clinique des seins et d’une mammographie de dépistage.