Cancers : la France un mauvais élève déterminé !
22 octobre 2003
L’étude publiée par l’Institut de Veille sanitaire (InVS) consacrée à la mortalité par cancers dans l’Union européenne montre que les hommes français ont le taux de décès le plus élevé d’Europe. Un résultat peu flatteur qui légitime le plan anti-cancer.
Il y a deux fois plus de cancers du poumon en France qu’en Suède ! Pourquoi serions-nous tenter de dire, puisque les différences génétiques, environnementales et de développement entre ces deux peuples sont infimes ? Parce que notre pays a commencé à s’intéresser aux cancers et plus particulièrement à son épidémiologie bien tard par rapport à ses voisins européens.
Rassurons-nous tout de même, la France rattrape son retard dans ce domaine. Mais surtout, le plan national de lutte contre le cancer demandé par le Président de la République a été lancé cette année. Cette véritable « mobilisation » pour reprendre les termes de Jacques Chirac va littéralement changer notre politique sanitaire face à un ennemi responsable de 150 000 décès chaque année en France. Dans le même temps, 5 millions d’hommes et de femmes perdent la vie à cause des cancers à travers le monde.
Grâce au plan anti-cancer et aux moyens financiers mis en oeuvre, les stratégies de lutte sont de mieux en mieux coordonnées. S’il n’y a pas de mesure magique ou de remède miracle contre le cancer, il n’y a pas non plus de fatalité. Renforcement de la prévention, amélioration du dépistage, développement de la qualité des soins, accompagnement social, formation des professionnels, renforcement de la recherche : tous ces domaines devraient connaître dans les mois qui viennent des changements notables. La France a du retard comme en attestent les chiffres, mais elle semble réellement décidée à accélérer, puisque la volonté politique sest manifestée.