











Au total, 460 associations et sociétés savantes du monde entier, demandent aux chefs d’Etats des pays industrialisés d’inscrire les cancers à l’agenda du prochain Sommet des Nations-Unies sur les Maladies non-transmissibles (MNT). C’est demain : il se tiendra en effet les 19 et 20 septembre 2011 à New York, au siège des Nations-Unies.
« Ce rendez-vous est une opportunité majeure pour mobiliser les décideurs politiques autour de ce sujet, (avec une attention particulière à) la situation dans les pays en développement » a expliqué le Pr Eduardo L.Cazap, Président de l’UICC, lors du Congrès de l’ASCO à Chicago. Ces pays en effet, « souffrent notamment d’une pénurie de cancérologues, sans oublier que leur accès aux traitements et aux moyens diagnostiques est très limité ».
Plus de 30 millions de morts en 2030 ?
Chaque année dans le monde, les cancers font 7,6 millions de morts. « C’est plus que le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose combinés », enchaine le Pr Cazap. Chaque année donc, l’équivalent d’un pays comme la Suisse est rayé de la carte !
Et les projections ne sont guère rassurantes. De 12,7 millions de nouveaux cas recensés actuellement chaque année, le tribut payé aux cancers pourrait atteindre les… 30 millions par an vers 2030. Soit une augmentation de 136% ! « Les pays en développement seront de loin les plus touchés », insiste Eduardo Cazap. Les manques aux niveaux humain, thérapeutique et diagnostique ne sont pas seuls en cause. Pour les représentants de l’UICC et de l’ASCO, la forte prévalence du tabagisme dans des pays comme l’Inde et la Chine représente aussi une bombe à retardement. Actuellement, 60% de la population adulte chinoise serait fumeuse…
Source : de notre envoyé spécial au 47ème congrès de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO), Chicago, 3-7 juin 2011
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