Cancers : les quatre tueurs en série… et les autres !

17 février 2005

L’an passé, les cancers ont tué 1,7 millions d’Européens et 2,9 millions de nouveaux cas ont été diagnostiqués. Des chiffres atterrants, mais qui pourraient encore augmenter dans les années à venir compte-tenu du vieillissement de la population.

C’est le constat dressé par les auteurs d’une étude réalisée par le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’OMS à Lyon, centrée sur 25 pays. Leurs résultats sont publiés aujourd’hui dans la revue Annals of Oncology.

A eux seuls, 4 tueurs en série sont responsables de plus de la moitié des décès par cancer en Europe : les cancers du poumon, du côlon et du rectum, du sein et de l’estomac. Le cancer du poumon est toujours le plus diagnostiqué et… le plus mortel. S’il représente 13,2% des cas, il est aussi responsable de 20% des décès par cancers. Dans plus de 9 cas sur 10 le tabagisme est en cause. ” Si des progrès sont observés chez les hommes, en revanche le tabagisme des femmes et plus particulièrement des jeunes femmes, pose un problème en Europe.

A tel point que dans certains pays, la mortalité féminine par cancer du poumon augmente de façon exponentielle. Depuis quelques années, les spécialistes observent un “phénomène de rattrapage”. Celui-ci s’expliquerait par le fait que les femmes ont commencé à fumer plus tard que les hommes. Résultat, dans quelques pays -les Etats-Unis, par exemple- la mortalité par cancer broncho-pulmonaire dépasse désormais celle qui est associée au cancer du sein.

Mais ce dernier reste encore le plus fréquent des cancers féminins. En Europe, il représente 27,4% des cancers qui frappent les femmes. En 2004, il a fait près de 130 000 morts. Les auteurs mettent toutefois en évidence des “progrès dans le dépistage” qui ne se poursuivront qu’à la faveur “d’efforts conjoints des pays européens“.

Un peu plus bas dans le classement, l’on retrouve d’abord les cancers colorectaux. Comme les tumeurs du poumon, ils représentent 13% des cas en Europe. Mais “seulement” 11% des causes de décès. Quant aux cancers de l’estomac leur incidence diminue. Au cours des 20 dernières années, leur fréquence a ainsi chuté de moitié en Europe. Mais ils sont toujours responsables de 8,1% des décès.

Enfin, les cancers de la prostate auront été les plus diagnostiqués chez les hommes en 2004. Au total, 238 000 nouveaux cas ont été recensés. Ce qui représente toute de même 15,5% des cancers masculins.

  • Source : Annals of Oncology, 17 février 2004 - Photo Stanford Cancer Center

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