











De 1960 à 1990 « la proportion des malades atteints de cancer toujours vivants au-delà de 5 ans est passée de 1 sur 3 à 4 sur 10. Aux Etats-Unis par exemple, cela représente plus de 90.000 survivants à long terme supplémentaires chaque année ». Introduisant les travaux dEurocancer 98, le Pr. Michel Boiron (Paris) a montré quil y a place pour un optimisme raisonné en cancérologie. Cette approche contraste avec le pessimisme des publics moins avertis car, daprès un sondage commandé par la Ligue nationale contre le cancer « seule une faible proportion des français croit à la possibilité dune rémission ou dune guérison en cas de cancer. Lopinion des médecins généralistes ( ) nest guère favorable non plus ». Or cette décennie a connu des progrès importants dans le traitement des cancers et les travaux dEurocancer nous amèneront à y revenir. Par ailleurs, la pratique de dépistages de masse des lésions précancéreuses et le diagnostic précoce de la maladie transforment son pronostic à terme.
Enfin, le nombre des nouveaux cas diminue! « Depuis 1990 aux Etats-Unis on note une diminution de 0,7% par an et une incidence qui passe de 135 pour 100.000 à 130 pour 100.000 personnes et par an » a souligné Michel Boiron. Ce nest pas spectaculaire mais transposé à la France cela signifie 3.000 nouveaux cas de cancers en moins chaque année! La décrue la plus importante est observée pour les cancers de lestomac, de la prostate et pour le cancer colorectal. Le cancer du poumon semble diminuer chez lhomme mais augmente chez la femme dont le tabagisme a augmenté plus tard et ne diminue pas encore. Quant aux « cancers qui montent », ce sont les mélanomes et les lymphomes autres que la maladie de Hodgkin. La décrue la plus importante est observée pour les cancers de lestomac, de la prostate et pour le cancer colorectal.
Source : International Journal of Psychiatry in Medicine, novembre 1999
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