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La prévention contre le papillomavirus humain (HPV) est un enjeu de santé publique qui nous concerne tous : on estime que 8 personnes sur 10 seront confrontées à ce virus au moins une fois dans leur vie. Pourtant, malgré l’existence de moyens de prévention – dépistage et vaccination – leur utilisation reste inégale et insuffisante.
Ainsi, si les taux de couverture vaccinale ont connu une progression, notamment grâce à la campagne menée en milieu scolaire, celle-ci concerne principalement les cohortes les plus jeunes et les filles. La France reste encore loin de l’objectif de 80 % fixé par les autorités sanitaires.
Face à ce constat, il reste essentiel de poursuivre les efforts visant à mieux informer les populations, pour que chacun comprenne les risques et sache comment se protéger. Comme l’explique le Dr Olivier Jourdain, chirurgien gynécologue-obstétricien à Bordeaux, « il reste indispensable de mener des campagnes de sensibilisation régulières sur le dépistage et la vaccination*, pour renforcer la couverture et diminuer les risques liés au HPV ».
Premier réflexe de prévention : le dépistage. En France, les femmes âgées de 25 à 65 ans sont invitées à réaliser régulièrement un frottis cervico-utérin pour repérer d’éventuelles lésions précancéreuses ou la présence de HPV au niveau du col de l’utérus. Malheureusement, seul le cancer du col de l’utérus bénéficie d’un tel dépistage.
En parallèle, la vaccination complète efficacement le dispositif. Le vaccin est recommandé pour tous les jeunes, filles et garçons, âgés de 11 à 14 ans révolus. « C’est le meilleur moment pour les protéger. Mais nous pouvons également proposer cette vaccination jusqu’à 19 ans révolus, même si la vie sexuelle a déjà commencé », précise le Dr Olivier Jourdain.
Derrière cet acronyme familier, se cache un virus aux conséquences parfois dramatiques. Si la plupart de ces infections guérissent spontanément, certaines peuvent être à l’origine de cancers qui se développeront plus tard. Ainsi, en France, les papillomavirus humains (HPV) sont à l’origine de plus de 7 100 nouveaux cas de cancer chaque année.
Si près de 3 100 cancers concernent le col de l’utérus, les hommes non plus ne sont pas épargnés. Près d’un tiers des cancers provoqués par les HPV surviennent chez les hommes : cancers de l’anus, du pénis ou encore des voies aéro-digestives.
« Je savais que le HPV pouvait donner un cancer du col de l’utérus, mais pas qu’il pouvait aussi provoquer des cancers chez les hommes, confie l’animateur Maxime Deschaeck, l’un des invités du programme, aujourd’hui guéri d’un cancer de la gorge lié au virus. Je ne me sentais pas directement concerné, et pourtant… »
Ainsi, si selon le baromètre Ipsos réalisé pour MSD France, le cancer du col de l’utérus est aujourd’hui bien identifié, seulement 19 % des Français font le lien avec les cancers de la sphère ORL qui sont pourtant aussi l’une des conséquences du virus. Cette enquête montre que même si plus de 70 % des mères perçoivent les HPV comme « répandus », près de la moitié estime que leur enfant n’est pas à risque de contracter le virus. « On parle souvent de manger bouger, de sport, de fruits et légumes… mais sur le HPV, il y a encore un tabou et trop d’idées reçues » explique Maxime. C’est une infection qui touche tout le monde, et il faut qu’on en parle sans peur ni gêne. »
Pour renforcer la prévention, M6 Unlimited, MSD France et Initiative ont lancé le programme court « Papillomavirus : et si on en parlait ? ». Ce rendez-vous inédit est diffusé jusqu’au 23 novembre 2025 sur les chaînes M6, W9, Gulli, 6ter.
Huit épisodes, incarnés par Ophélie Meunier, où des personnalités comme Maxime Deschaeck, Joan Faggianelli
Élodie Gossuin, Charline Gayault, Mac Lesggy, Flavie Flament, Gennifer Demey prennent la parole. Objectif : donner des informations, mais les bonnes informations afin que chacun puisse agir pour sa santé ou celle de son enfant. S’informer et en parler, c’est déjà une première façon d’agir.
« En Australie, ils espèrent éliminer le cancer du col de l’utérus d’ici 2035 grâce à une large couverture vaccinale qui atteint 80 %. En France, on pourrait faire pareil si on s’en donnait les moyens» conclut Maxime Deschaeck.
Pour en savoir plus et visionner les épisodes : rendez-vous sur la plateforme M6+.
* En France, la vaccination n’est pas indiquée pour la prévention des cancers des Voies Aérodigestives

Source : Vaccination Info Service – Infection à Papillomavirus Humains, dernière mise à jour le 07/08/25 - https://vaccination-info-service.fr/Les-maladies-et-leurs-vaccins/Infections-a-Papillomavirus-humains-HPV#:~:text=LesinfectionsPapillomavirushumains(HPV)sonttrsfrquenteset,dbutdelaviesexuelle - Baromètre IPSOS pour MSD, réalisé́ entre le 13 décembre 2024 au 9 janvier 2025 auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 parents français d’adolescents de 11-17 ans.

Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Vincent Roche