Cancers : une prise en charge psychologique et sexologique très insuffisante

22 octobre 2002

«Les changements d’humeur, la douleur et les perturbations hormonales qui sont la conséquence aussi bien d’un cancer que de son traitement peuvent gravement compromettre la sexualité des patients».
Et par conséquent, gravement obérer leur qualité de vie ou de survie. Au congrès de la Société européenne d’oncologie médicale de Nice le Pr Lesley Fallowed, de l’Université du Sussex à Brighton (Grande-Bretagne), a littéralement pris à partie certains professionnels de santé pour leur comportement face à ce type de difficultés.

Trop souvent en effet, médecins et infirmières sont embarrassés pour aborder les problèmes d’ordre sexuel. De façon plus générale ou moins spécifique, ils ont également tendance à trop souvent laisser de côté les questions d’ordre psychologique liées à la maladie.

Certes la chirurgie, la radiothérapie, la thérapie hormonale et la chimiothérapie sont extrêmement bénéfiques. Mais leurs effets secondaires peuvent parfois aggraver la détresse des patients. «Près d’un sur trois présente des signes cliniques de dépression ou d’anxiété. Lesquels requièrent une intervention des soignants. Or c’est trop rarement le cas», a souligné Fallowed.

Si les médecins arrivent à passer plus de temps avec leurs patients cancéreux, ils augmentent par là-même leur bien-être psychologique. Ce qui leur permet de se sentir plus en confiance, et par voie de conséquence de mieux réagir à leurs traitements. C.Q.F.D.

  • Source : Congrès européen d’oncologie médicale, 18-20 octobre 2002

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