Canicule : comment éviter l’hyponatrémie ?
19 juillet 2022
Lorsque les températures atteignent des sommets, comme c’est encore le cas dans de nombreuses régions, l’organisme souffre. Avec le coup de chaleur et la déshydratation, le risque d’hyponatrémie n’est pas à négliger. Moins connue, cette complication peut s’avérer grave. Mieux vaut donc prévenir.
Largement méconnue, l’hyponatrémie correspond à une diminution de la concentration de sodium dans le sang. A un point parfois létal. Elle est « la conséquence d’un apport excessif d’eau par rapport au sodium (sel) ou d’un excès de perte de sel par rapport à l’élimination en eau », explique le ministère de la santé. Ainsi, en période de canicule, le fait de boire beaucoup d’eau – ce qui est évidemment recommandé peut avoir des effets néfastes chez certaines populations à risque.
L’hyponatrémie concerne principalement les personnes âgées car la transpiration est souvent altérée voire absente à partir d’un certain âge, les patients atteints de maladies chroniques (insuffisance rénale, insuffisance cardiaque, insuffisance hépatique, insuffisance respiratoire, problèmes endocriniens (thyroïdiens, diabète…), cancers, troubles neuropsychiatriques…) et les patients qui prennent certains médicaments comme les diurétiques et les psychotropes.
Comment la prévenir ?
Pour les personnes à risque il est important de respecter quelques règles au quotidien en cas de fortes chaleurs :
– Ne pas dépasser un apport de 1,5 litre d’eau par jour en plus d’aliments déjà riches en eau. Ceci n’est pas valable pour la population générale qui devra continuer à boire beaucoup plus pour éviter la déshydratation ;
– Adapter les traitements médicamenteux, en ayant au préalable pris conseil auprès de votre médecin ou de votre pharmacien ;
– Accompagner absolument la prise de boissons d’une alimentation variée, en fractionnant si besoin les repas, pour maintenir un apport de sel suffisant pour l’organisme (pain, soupes…) ;
– Apporter une « transpiration artificielle » (mouiller régulièrement la peau et la ventiler). Objectif, éviter une surchauffe du corps que la transpiration naturelle permet de maintenir à 37°C. Et cela sans avoir à consommer trop d’eau ;
– Eviter les sorties à l’extérieur aux heures les plus chaudes. Ce qui évitera d’avoir besoin de boire encore plus d’eau.
Symptômes et traitement
En cas d’apparition d’asthénie, de nausées et de vomissements ou d’œdèmes chez les insuffisants cardiaques et hépatiques, il est important de consulter rapidement pour redoser la natrémie, c’est-à-dire le taux de sodium dans le sang. Si des symptômes neuropsychiatriques (léthargie, état confusionnel, convulsions et coma) apparaissent, une hyponatrémie aiguë sévère doit être envisagée. Il s’agit d’une urgence : appelez le 15.
« Le traitement consiste à augmenter progressivement le taux de sodium dans le sang en utilisant des liquides par voie intraveineuse et parfois un diurétique », précise le manuel MSD.