Cantine : un petit mieux dans l’assiette

03 octobre 2011

Manger à la cantine, cela n’a jamais vraiment ravi nos chères têtes blondes. Sauf peut-être les jours de frites… qui justement vont être de moins en moins nombreux. Un décret publié ce dimanche au Journal Officiel, limite en effet à une fois par semaine, la fréquence des repas où pourront être proposés « des plats ou garnitures constitués de produits gras à frire ou préfrits. » L’accent au contraire, devra être mis sur les fruits, les légumes et les laitages. Mais pas suffisamment d’après le Dr Gilles Demarque, nutritionniste à Paris. Voici ses explications.

Lutter contre le surpoids et l’obésité chez les 6 millions d’enfants et adolescents qui fréquentent les cantines scolaires tout au long de l’année c’est l’objectif affiché par ce texte. Les gestionnaires de restaurants scolaires devront désormais réduire, sans les éliminer totalement, les plats, les garnitures et les desserts gras et sucrés. Les élèves ne pourront plus déguster qu’une fois la semaine, des frites, du poisson pané, des friands et autres cordon bleu. Il en va de même désormais, pour les desserts sucrés comme les gâteaux et les crèmes caramel par exemple. « Ces recommandations vont dans le bon sens. Elles ont d’ailleurs le mérite d’aller dans celui du Plan national Nutrition Santé (PNNS) », souligne le Dr Demarque.

Pourtant, à ses yeux, elles n’iraient pas suffisamment loin. « Il devrait y avoir des fruits et des légumes à chaque repas », indique-t-il. Or le texte stipule que la moitié des repas devront comporter des crudités ou des fruits frais, ainsi que des légumes cuits. Mais l’autre moitié sera composée de légumes secs, de céréales, ou de féculents.

« L’un ne devrait pas remplacer l’autre. Il faut des féculents ET des fruits et légumes à chaque repas », s’emporte notre nutritionniste. Et si le pain est désormais « disponible en libre accès » pour compenser les jours sans féculents, « d’où viendront les apports en vitamines et en minéraux les jours où il n’y aura ni légumes ni crudités ? ».

De l’eau à volonté

En proposant, dans 12 repas sur 20, une viande ou un poisson, l’apport nutritionnel n’est là encore pas garanti. D’après Gilles Demarque, « le texte ne tient pas assez compte de la diversité de la population. Certains enfants ont une alimentation équilibrée à la maison. D’autres pas ». Là encore, une viande ou un poisson devraient être servis « à chaque repas ».

Côté boisson, l’eau sera « à disposition sans restriction ». Une bonne nouvelle naturellement, mais il estime pourtant que les textes devraient aller plus loin encore. « Il est recommandé de boire environ 2 litres par jour dans et en dehors des repas. On devrait donc autoriser les enfants à boire de l’eau pendant les cours ».

  • Source : Journal Officiel, 2 octobre 2011 ; Interview du Dr Gilles Demarque, nutritionniste à Paris, 3 octobre 2011 ; ministère de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire, 3 octobre 2011.

Destination Santé
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