Une carence en vitamine D en cours de grossesse augmente le risque d’obésité pour l’enfant
01 mars 2018
Chuchawan/shutterstock.com
L’obésité atteint les proportions d’une épidémie mondiale. Si les raisons sont multifactorielles, une équipe américaine en avance une inédite. Selon eux, une carence en vitamine D lors du premier trimestre de grossesse augmenterait les risques pour l’enfant à naître de souffrir d’un surpoids ou d’une obésité.
L’une des principales fonctions de la vitamine D est d’augmenter la capacité d’absorption intestinale du calcium et du phosphore. Ce qui permet notamment d’assurer une minéralisation optimale de certains tissus comme les os. Mais ses bienfaits iraient bien au-delà. Selon des chercheurs de l’Université de Californie du sud, des apports suffisant en cours de grossesse pourraient protéger l’enfant à naître du risque d’obésité.
Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont suivi 532 couples mère-enfant. Durant la grossesse, les concentrations maternelles en vitamine D ont été analysées lors de la première visite prénatale. Puis, après la naissance, la santé et le poids de l’enfant ont été mesurés à 4 et 6 ans. Premier constat, deux tiers des femmes enceintes présentaient une carence en vitamine D. Autre observation, à l’âge de six ans, les enfants nés de ces mères « carencées » avaient un tour de taille plus large (+1,25 centimètre) et 2% de graisse corporelle en plus. Et ce comparé à ceux dont la maman ne présentait pas de déficit en vitamine D.
La vitamine du soleil
« Ces augmentations peuvent sembler minimes, mais nous parlons d’enfants, pas d’adultes qui ont 30% de graisse corporelle », lance Vaia Lida Chatzi, principal auteur de ce travail.
Côté explications, les scientifiques avancent le fait que la carence en vitamine D « intervient sur la formation des cellules graisseuses (adipocytes) ». Sur ce point, de nouvelles recherches sont à envisager. Quoiqu’il en soit, les chercheurs rappellent que « 95% de la vitamine D produite dans votre corps provient des rayons Uv du soleil. Les 5% restants proviennent de l’alimentation : poissons gras, œufs, huile de foie de poisson et aliments enrichis tels que le lait, le fromage, les yaourts et les céréales. ».
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Source : Université de Californie du Sud, 13 février 2018
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Ecrit par : Vincent Roche- Edité par : Emmanuel Ducreuzet