Les cas de démence devraient tripler d’ici 2050
11 décembre 2017
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Avec le vieillissement de la population mondiale, le nombre de personnes atteintes de démence devrait tripler dans les 30 prochaines années, passant de 50 à 152 millions d’ici 2050. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS), inquiète de cette statistique, lance un observatoire dédié pour suivre les progrès accomplis aussi bien au niveau national qu’international.
« Près de 10 millions de personnes développent une démence chaque année, dont 6 millions dans les pays à revenu faible ou intermédiaire », explique le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.
Que se cache-t-il derrière le terme « démence » ? En fait, comme l’explique l’OMS, « il s’agit d’un terme générique désignant plusieurs maladies qui sont pour la plupart évolutives et qui affectent la mémoire, d’autres aptitudes cognitives et le comportement (…) Les femmes sont plus souvent touchées que les hommes. La maladie d’Alzheimer est le type de démence le plus courant et représente 60 à 70% des cas. »
Le coût annuel global de la démence est estimé à 818 milliards de dollars, soit plus de 1% du produit intérieur brut mondial. Ce coût total comprend les coûts médicaux directs, les soins sociaux et les soins informels. D’ici 2030, il devrait avoir plus que doublé pour atteindre 2 000 milliards de dollars. « Un coût qui pourrait nuire au développement social et économique et submerger les services sociaux et de santé, y compris les systèmes de soins de longue durée », continue l’OMS.
Surveiller la démence
L’Organisation vient donc de lancer son « Observatoire mondial de la démence », plateforme Internet qui devrait permettre de « suivre les progrès accomplis dans la fourniture de services aux personnes atteintes de démence et à ceux qui en prennent soin ». Pour le Dr Tarun Dua, du Département de la santé mentale et de la toxicomanie de l’OMS, « ce système nous permettra non seulement de suivre les progrès, mais tout aussi important, d’identifier les domaines où les efforts futurs sont les plus nécessaires ».
À ce jour, l’Organisation mondiale de la Santé a recueilli des données de 21 pays – dont la France – de tous les niveaux de revenu. À la fin de 2018, 50 pays devraient avoir fourni des informations à l’organisation onusienne.