Cas mortel de légionellose à Nantes

07 janvier 2011

L’Agence régionale de Santé (ARS) des Pays-de-la-Loire vient d’annoncer le décès à Nantes, le 15 décembre d’un homme de 41 ans affecté par la légionellose. Les premières investigations de l’ARS mettent en évidence plusieurs sources potentielles d’exposition. Notamment à la piscine municipale Jules Verne, fermée temporairement sur décision de la mairie.

« Les personnes s’étant rendu à la piscine Jules Verne du lundi 3 au mercredi 5 janvier inclus et qui présenteraient un symptôme grippal dans les 10 jours qui suivent cette fréquentation, sont invitées à consulter leur médecin traitant », précise la mairie. Actuellement les services municipaux procèdent au traitement des lieux : choc thermique et désinfection. « Un prélèvement de contrôle sera effectué dans les prochains jours. La piscine restant fermée dans l’attente des résultats. »

La légionellose affecte essentiellement les personnes fragilisées : âge avancé, maladies respiratoires chroniques, diabète, traitements immunosuppresseurs… Il y a d’abord un état grippal avec fièvre, une toux qui peut s’accompagner de douleurs musculaires, d’une perte d’appétit et, parfois, de troubles digestifs à type de diarrhées. Un état confusionnel peut aussi être observé. Dans la majorité des cas, un traitement antibiotique assure une évolution favorable, d’autant plus que le traitement est mis en œuvre rapidement. Selon l’Institut de Veille sanitaire (InVS), « la maladie est mortelle dans 10% des cas ». En 2009, la France a enregistré 1 206 cas.

Reconnue pour la première fois en 1976 à l’occasion d’une épidémie survenue au cours d’un congrès d’anciens combattants de l’armée américaine, cette maladie est provoquée par les bactéries legionella. Car outre-Atlantique, le corps des anciens combattants est rassemblé dans l’American Legion. Il s’agit donc en anglais de légionnaires, d’où le nom donné à l’affection…

Présentes dans l’eau douce, les bactéries legionella prolifèrent de manière optimale dès lors que la température se situe entre 25 et 40 °C. Elles se nichent dans tous les milieux aquatiques, naturels ou artificiels, notamment dans les installations sanitaires – douches, robinets… -, ou les installations de climatisation. Mais aussi dans les dispositifs de refroidissement – les tours aéro-réfrigérantes – les bassins, les fontaines, les eaux thermales et les équipements médicaux générateurs d’aérosols.

  • Source : Mairie de Nantes, 6 janvier 2011 - InVS, aide-mémoire, consulté le 7 janvier 2011

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