Cauchemars et terreurs nocturnes : ne confondez pas

23 septembre 2011

Votre enfant se réveille en hurlant au milieu de la nuit ? Un cauchemar ? Possible, ou peut-être s’agit-il d’une terreur nocturne. Dans un cas comme dans l’autre, pas de panique. Ces parasomnies – tel est le nom que leur donnent les spécialistes – sont très fréquentes chez les jeunes enfants. Leurs réactions peuvent être impressionnantes. Restez près d’eux, et ramenez la paix en étant calmes et rassurants.

Les cauchemars sont de « mauvais » rêves qui surviennent dans la seconde partie de la nuit, durant une phase de sommeil paradoxal. Ils relèvent du développement normal du psychisme, et c’est pour cela tous les enfants en font.

Le plus souvent, le cauchemar réveille le petit dormeur. Il pleure et gémit, mais se montre tout à fait capable de vous le raconter dans les moindres détails.. Prenez le temps de l’écouter, rassurez-le. Vous l’aiderez ainsi à « évacuer son rêve » et à se rendormir. S’il le demande, allumez la lumière pour bien lui montrer qu’il n’y a rien d’effrayant dans sa chambre. Le lendemain soir, il pourra se montrer réticent à l’heure du coucher. Une fois encore, quelques mots de papa ou de maman le rassureront très vite.

Les terreurs nocturnes quant à elles, sont bien distinctes des cauchemars. Elles se manifestent entre 1 et 3 heures après l’endormissement. L’enfant se redresse subitement, les yeux grands ouverts. Il est le plus souvent pâle, couvert de sueur et gesticule comme pour affronter des ennemis. Sa respiration est haletante, son cœur bat la chamade.

Contrairement à ce qui se passe lorsqu’il fait un cauchemar, l’enfant ne s’est pas éveillé. D’ailleurs, il ne reconnait pas ses parents et ne réagit pas à leurs paroles. Ces épisodes durent en général quelques minutes, puis s’interrompent brusquement. Le petit retombe alors dans son lit et se rendort profondément.

Comment réagir face à ces terreurs? Tout d’abord, inutile de réveiller l’enfant. S’il est très agité, attendez qu’il se calme en éloignant les objets dangereux. Comme il ne s’en souviendra pas, inutile de lui en parler le lendemain. La terreur nocturne n’est pas le signe d’un trouble cérébral ou psychologique, mais correspond à un éveil dissocié durant la phase de sommeil lent profond. Ce type de parasomnie concerne surtout les enfants de moins de deux ans. Dans tous les cas, veillez à ce qu’il ait des heures de sommeil régulières, et à ce qu’il fasse de bonnes siestes pour éviter leur récurrence.

  • Source : La santé de mon enfant, 1-3 ans de Christine Laouénan, Editions Pascal, 94 pages, 5 euros ; Guide de santé pour les enfants de 0 à 14 ans du Dr Eve Balzamo, Flammarion, 656 pages, 24,50 euros ; Association Sommeil et Santé, consulté le 20 septembre 2011

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