Cécité des rivières : un test facile et rapide
05 novembre 2014
Mouche, vecteur de l’onchocercose. ©Otis Historical Archives of National Museum of Health & Medicine
Une simple goutte de sang prélevée au bout du doigt. C’est tout ce que nécessite le nouveau test de dépistage de l’onchocercose, mis au point par le PATH, une organisation non gouvernementale. Un moyen efficace de détecter précocement cette infection parasitaire, à l’origine de nombreuses cécités, notamment en Afrique.
Le tout nouveau test de diagnostic de l’onchocercose, plus connue sous le nom de cécité des rivières, nécessite peu de matériel et donne rapidement un résultat fiable. Grâce à l’analyse d’une goutte de sang prélevée au bout du doigt, le test Onchocercose IgG4 détecte la présence d’anticorps du parasite responsable de la maladie. Ce qui permet un dépistage précoce, avant l’apparition de symptômes. Ce dispositif est abordable et fournit les résultats en 20 minutes. Pratique d’utilisation, il est également facile pour les professionnels de santé d’interpréter les résultats.
Pour le moment, le diagnostic nécessite encore de prélever une petite portion de la peau du patient, qui sera ensuite analysée au microscope. Cette intervention bien que minime peut être douloureuse. Ce qui entraîne une certaine réticence à participer aux campagnes de dépistage dans certaines régions des pays concernés.
Vers une éradication de l’onchocercose
Grâce à un travail de dépistage, de surveillance et de traitement des populations, deux pays – la Colombie et l’Equateur – ont été déclarés indemnes de la maladie au cours des deux dernières années. Le nouveau test devrait participer à atteindre ce même objectif en Afrique. « Il est maintenant nécessaire d’intégrer cette nouvelle technologie aux programmes d’élimination de l’onchocercose », souligne David C. Kaslow, vice-président du développement de produits de PATH.
Cette affection causée par un ver parasite, transmis à l’homme par la morsure d’une mouche, touche 18 millions de malades dans le monde, pour la plupart en Afrique, dans les zones rurales pauvres situées près des rivières et cours d’eau. Au total, on estime à 120 millions le nombre de personnes à risque d’être contaminées par ce parasite. L’affection provoque de fortes démangeaisons, des défigurations et mène à une cécité définitive.