Centrales nucléaires : les riverains trop laxistes…

25 mars 2002

Seule une famille sur deux vivant à proximité d’une centrale nucléaire dispose de comprimés d’iode à domicile. Or ces derniers sont indispensables dans l’hypothèse d’un accident… Une étude publiée dans les colonnes du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) montre en effet que la distribution de ces comprimés est à ce jour, largement insuffisante. C’est le cas autour de la centrale de production d’électricité du Bugey (Ain) sur laquelle portait ce travail. Mais aussi à proximité de l’ensemble des centrales de l’hexagone…

Lors d’un accident nucléaire, ces comprimés d’iode stable doivent impérativement être avalés sans délai. Pourquoi ? Tout simplement parce que des quantités importantes de particules contenant des isotopes radioactifs sont libérées. Parmi ces derniers, de l’iode que la glande thyroïde fixe, naturellement, en grandes quantités.

L’objectif en administrant des comprimés d’iode stable, est ainsi de saturer la glande qui, de la sorte, ne va pas fixer l’iode isotopique qu’elle va rencontrer. L’iode radioactif est de la sorte empêché de se concentrer dans l’organisme.

Alors si vous habitez dans un rayon de 10 à 15 km d’une centrale, rendez-vous au plus vite chez votre pharmacien. Vous pourrez y retirer ces comprimés. L’enjeu est d’importance, notamment pour les nourrissons, les jeunes enfants et les femmes enceintes…

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